L’objectif, c’était d’informer et sensibiliser particulièrement les journalistes de la presse écrite, parlée et les médias électroniques sur la lutte anti paludique au Mali et dans le monde. Améliorer les connaissances des journalistes sur : le mode de transmission du paludisme ; le fardeau du paludisme ; les moyens de prévention et du traitement du paludisme ; identifier le rôle que chaque journaliste doit jouer dans la lutte contre le paludisme. Le paludisme, maladie mortelle parasitaire transmise par les moustiques constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant au total quelque 2,4 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale. Sur les 3,3 millions de décès évités entre 2001 et 2012 dans le monde, 3 millions (90%) concernaient les enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne. En 2012, il a été estimé que 627.000 décès étaient imputables au paludisme même si, on constate une diminution des taux de mortalité de 45% dans le monde et 49% dans la région Afrique entre 2000 et 2012. Chez les enfants de moins de cinq ans, les décès ont diminué de 51% dans le monde et de 54% dans la Région Afrique. Selon les prévisions, si le taux annuel de diminution observé au cours des 12 dernières années se confirme, alors les taux de mortalité imputables au paludisme diminueront de 56% dans le monde d’ici à 2015 et de 62% dans la région Afrique (World Malaria Report 2013). Le plan d’action mondiale de lutte contre le paludisme estime que 5 à 6,2 milliards de SUS par an sera nécessaire entre 2010 et 2015 pour intensifier et pérenniser la lutte contre le paludisme, puis tendre vers l’élimination de la maladie au niveau mondial.
Aujourd’hui, un Partenariat fort,, réunissant tous les acteurs et partisans clés du contrôle du paludisme est en place pour répondre aux défis auxquels aucune organisation, aucun gouvernement ne pourrait faire face seul. Au Mali, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et représente 40% du total des motifs de consultations selon les résultats provisoires (SLIS, 2014). Pour la seule année 2014, 258.4317 cas suspects de paludisme ont été enregistrés dans les formations sanitaires publiques dont (1.784.469 cas simples et 799.848 cas graves) avec 2280 décès, soit un taux de létalité de 0,9 %. D’où l’importance de financer la lutte contre le paludisme en vue de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, selon Dr. Diakalia Koné, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Il s’est en outre penché sur les politiques et les stratégies mises en œuvre par le gouvernement pour vaincre le paludisme dont la population cible dans notre pays est de l’ordre de 3,5 millions de personnes dont 900.000 femmes enceintes. Beaucoup de progrès ont été faits en matière de lutte contre ce fléau, a indiqué Dr Koné. Il s’agit, entre autres de la gratuité, du diagnostic depuis bientôt 4 mois, ainsi que la prise en charge des enfants et des femmes enceintes, la distribution de moustiquaires de l’ordre de plusieurs millions à la population. Mais, la maladie reste accrue dans plusieurs régions du pays, notamment à Mopti, où le taux d’infection est de 70 % pour les nouveau-nés en 2014. Dr Koné a fait savoir qu’au Mali, 35 % de femmes enceintes ont reçu le traitement à la Sulfadoxine-P, et que 73 % de femmes enceintes contre 69 % des enfants ont dormi sous une moustiquaire imprégnée en 2014. M. Oumar Coulibaly, représentant l’OMS, a dénoncé l’impact social et économique néfaste du paludisme dans les pays touchés. Il constitue l’une des causes, dira-t-il, de la pauvreté des ménages, car il provoque l’absentéisme des patients de leurs activités quotidiennes génératrices de revenus, empêchant des élèves de se rendre à l’école.
Nouhoum Traoré (Stagiaire)
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