Le Mali, à l’instar de la Communauté internationale a célébré le 1er décembre dernier, la journée de lutte contre le SIDA. Les festivités de cette journée, qui était placée sous la haute présidence du chef de l’Etat, ont eu lieu au Centre international de conférence de Bamako. Elle a enregistré la participation du Premier ministre, de plusieurs membres du gouvernement, du représentant résident de l’OMS au Mali et président du Groupe thématique de l’ONU-SIDA, Dr Lamine Cissé Sarr, du Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA et de toutes les sensibilités impliquées dans la lutte ce fléau. Cette journée, qui consacre aussi le lancement du Festival ondes de liberté, a vu l’adhésion des hommes de radio qui ont retenu le thème « La radio et lutte contre le VIH/SIDA ».
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Le mois de décembre, qui est consacré à la lutte contre ce fléau, sera organisé en quatre semaines thématiques. La première semaine dénommée « Leadership de la femme dans la lutte contre la maladie » est parrainée par le Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille. La deuxième semaine ou leadership du secteur privé est parrainée par la société Bramali. La troisième semaine, appelée : Rôle de la jeunesse dans la lutte contre le SIDA, est parrainée par l’Honorable Moussa Oumar Diawara. Enfin les activités de la quatrième semaine qui dégageront le rôle de la société civile dans la lutte contre la pandémie du siècle se tiendront sous le parrainage du Réseau des leaders religieux contre le SIDA. Le nombre d’interventions et la qualité des intervenants ont donné à l’évènement un cachet particulier.
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Dans son allocution, le Secrétaire exécutif du Haut conseil National de lutte contre le SIDA, Malick Séne dira que cette journée a été instituée en 1998 à Londres à la suite de la conférence des ministres en charges de la Santé. Il expliquera que l’Afrique a 68% des personnes affectées et infectées par le SIDA. Au Mali, selon Malick Sène, de 1,7%, le taux de séroprévalence a chuté à 1,3% : des résultats obtenus grâce à l’implication personnelle du chef de l’Etat, ATT, du secteur privé et de la société civile. La création du son institution, la coalition du secteur privé dans la lutte contre cette maladie, la gratuité des Anti-rétroviraux (ARV), l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi sur le SIDA, la décentralisation de la lutte entre autres, ont largement contribué à ralentir la propagation du virus du SIDA.
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Le Mali est le 4ème pays en Afrique à mettre sous ARV ses malades. Il a salué l’implication du Ministère de la Santé pour les efforts consentis dans le renforcement du plateau technique et des ressources humaines du HCNLCS. Il relèvera que le triste constat dans la propagation du SIDA est sa féminisation, avant d’ajouter que le SIDA reste malheureusement l’un des principaux facteurs de décès dans le monde, surtout dans les pays à fort taux de séroprévalence.
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Pour sa part, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré expliquera que la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA est un moment de communion de la communauté internationale face à une épidémie aux effets dévastateurs. Pour lui, l’engagement politique à garantir l’accès universel à la prévention, aux soins et au traitement des personnes vivant avec le VIH d’ici à 2010 est certes un défi à relever, mais possible car la volonté d’aboutir existe.
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Le nombre de patients sous traitement anti-rétroviral est passé de 10.543 en 2006 à 14.844 en fin septembre 2007 contre une prévision de 15000 patients y compris les enfants infectés, soit un taux de réalisation de 99%. Les services de prévention de la transmission mère enfant sont offerts actuellement dans 103 sites contre 78 en 2006. Le renforcement de la prévention s’effectue également par la multiplication des centres de conseil/dépistage volontaire à travers le pays. Le nombre des centres est passé de 40 en 2006 à 46 en 2007.
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Cependant, les progrès ainsi réalisés, conseillera le ministre de la Santé, ne doivent pas nous faire perdre de vue l’ampleur des défis à relever. Nous devons consolider les acquis car la situation épidémiologique requiert une grande vigilance.
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Si le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 1,3% au sein de la population générale, les résultats de l’enquêtes réalisée auprès des groupes à risques par la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/SIDA du Ministère de la Santé et l’antenne de CDC Atlanta au Mali, donnent une séroprévalence de 5,9% chez les professionnelles du sexe.
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Madame Diallo, représentante du réseau des associations maliennes des personnes vivant avec le VIH/SIDA a, au nom de son réseau, remercié le chef de l’Etat pour l’octroi de logements sociaux à certaines personnes vivant avec le VIH/SIDA. Le réseau, par la voix de Mme Diallo, asouhaité obtenir des superficies pour se lancer dans l’agriculture à travers le pays.
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Madame Diarra Mariam Diallo, ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies a affirmé que le choix du thème de la 6e édition du Festival onde de liberté « Radio et lutte contre le SIDA » n’est pas fortuit. Elle dénote d’une réelle volonté de son département d’associer les communicateurs à la lutte contre le VIH/SIDA. Véritable medium de relais, le rôle de la radio est indispensable à travers des espaces d’éducation et de sensibilisation sur la pandémie.
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Dans son adresse, le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré a remercié les différentes organisations et associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA. ATT s’est réjoui des résultats brillants auxquels les sensibilités impliquées dans la lutte sont parvenues.
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En terme de gestion, le président Touré expliquera que la grille de notation décroissante de A à C est satisfaisante. Des résultats qui ont permis au Mali d’abriter à compter de ce jour, le Forum africain du secteur privé. « Nous ne gagnerons la lutte contre le SIDA que lorsque nous soignerons les personnes affectées et infectées par le SIDA » a laissé entendre ATT avant d’expliquer que le SIDA concerne tout le monde, le secteur public aussi bien que privé. Chaque année, le Mali consent 1,5 milliard de FCFA pour juguler le fléau.
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En sa qualité de président du Haut conseil national de lutte contre le SIDA, ATT a ordonné la création d’un comité interne de lutte contre le SIDA au niveau de tous les départements ministériels.
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En plus du sketch présenté par la troupe Ngongolon sur l’importance du dépistage et de l’animation musicale de Samba Touré, la cérémonie a été marquée par la remise de rubans d’or à plusieurs sensibilités pour leurs engagements en faveur de la lutte contre le SIDA. Il s’agit entre autres de nos confrères du journal « l’Indépendant », du Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, des leaders religieux, de Bramali et de la CMDT.
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Abdoul Karim Maïga
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