Comme principale information, les activités ont été exécutées quasiment à 100%. Malgré tout, le PLMT est dans une mauvaise passe faute de financement. Ce projet ambitieux ne bénéficie que des faveurs du budget national alors que les spécialistes chiffrent ses besoins à hauteur de 43 milliards. C’était du 26 au 27 février derniers.
Signalons d’entrée de jeu que les travaux de ladite session étaient placés sous la direction de Dr Saidou Tembély qui représentait le Ministre du Développement rural en présence du Coordinateur du projet Dr Ahmadou Haidara, de plusieurs administrateurs et du personnel du PLMT. Elle s’inscrivait, en effet, dans le cadre du renforcement des acquis du projet pour mieux relever les différents défis auxquels fait face le Projet de Lutte contre les Mouches Tsé-Tsé et les Trypanosomoses animales.
Deux jours de travaux
Le 1er jour de cette session était essentiellement consacré à la visite de terrain. Cette visite a concerné deux localités à savoir les villages de Kotogola (Cercle de Katiola) et de Hérémakono (Sikasso) où les bénéficiaires n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du PLMT. Pour la seconde journée, les administrateurs se sont penchés sur cinq points essentiels afin d’améliorer les capacités d’interventions du projet.
Il s’agit de l’examen des documents suivants : le procès-verbal de la 3ème session du Comité de pilotage ; l’état d’exécution des recommandations issues de la 3ème session ; les rapports d’activités, l’état d’exécution du budget 2014 ; le programme d’activités et le projet de budget 2015.
Deux importants discours étaient au cœur de la 4eme session ordinaire du Comité de pilotage du PLMT dans la capitale du Kénédougou : celui du président de séance, Dr Tembely et l’intervention du représentant du Gouverneur de la région de Sikasso, M. Mamadou Barry.
Le chef de l’Exécutif régional, dans son adresse de bienvenue a salué les efforts immenses déployés par le PLMT pour lutter contre le fléau. Selon lui, « des résultats concrets sont constatés à travers la réduction drastique de la densité des vecteurs et la diminution de la prévalence de la maladie dans 140 villages en 2014. Il a aussi signalé que des prospections entomologiques ont été effectuées en 2014 dans 8 villages des cercles de Kolondièba et Sikasso.
Quant au Dr Tembely, « c’est impérieux de sauvegarder les acquis du projet en renforçant les missions de sensibilisation à l’endroit des communautés villageoises», a-t-il indiqué.
Avant de terminer, il a invité les administrateurs à un examen minutieux pour mieux orienter les activités vers une intégration des deux projets.
Contraintes budgétaires
Le PLMT, dans sa lutte contre les trypanosomoses a montré ses preuves. Cela est justifiable à travers les résultats obtenus au fil des années sur le terrain. Mais, toujours les contraintes budgétaires persistent. Car, faut-il signaler que cet ambitieux projet ne fonctionne que par la bénédiction du budget national. « En 2014, nous avons mené la lutte sur une superficie d’environ 39. 000 km2. Alors que les activités doivent couvrir la région de Kayes, Koulikoro, une partie de Bamako et de Sikasso en particulier. Mais malheureusement, en raison des contraintes budgétaires, quelques millions sont débloqués chaque année alors que le PLMT a besoin de 43 milliards FCFA pour couvrir le territoire national », a déploré Dr Haidara, Coordinateur du Projet.
Fusion et résultats
D’abord en termes de perspectives, l’extension des activités à la commune de Koumantou dans le cercle de Bougouni est envisagée entre 2015 et 2016. Aussi, la création d’une cellule de Coordination qui mettra en commun les ressources nationales et une forte implication des communautés bénéficiaires. Cette cellule de Coordination, qui sera issue de la fusion de la PATTEC-Mali et du PLMT, bénéficiera des infrastructures, des équipements et du personnel des deux projets.
Pour les activités 2014, le taux de réalisations présentées est fort encourageant de 91%. Ces activités sont focalisées entre autres sur la suppression de la population de glossines, le renforcement des capacités, la participation communautaire, la coordination et la gestion des activités du projet.
Pour les activités prioritaires, elles ont été exécutées à travers les communautés villageoises sous la supervision du PLMT en collaboration avec les secteurs vétérinaires et les mandataires des cercles de Kadiolo, Sikasso et Kolondièba.
256 points de contrôle ont été identifiés et prospectés dans 87 villages à travers la pose de 5 966 pièges et écrans imprégnés aux insecticides ; 66 328 animaux ont fait un traitement épi cutané ; 107 brigades villageoises ont participé aux actions de luttes, la formation de 5 cadres impliqués dans la lutte contre les tsé-tsé au SIG entre autres.
Mountaga DIAKITE