Les lampions du 2è congrès des neurosciences de Bamako se sont éteints mercredi au Centre international des conférences sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé, Ousmane Touré.
C’était en présence du président du congrès, Guy Rouleau, du président du comité d’organisation, le Pr Moussa Traoré, et de nombre d’invités de marque. Les assises neurologiques de Bamako marquées par une forte participation de scientifiques maliens, resteront dans les annales scientifiques de notre pays d’abord par la présence de sommités mondiales comme Guela Changiz de Chicago, Andrew Lee de Londres et Richard Walker qui font autorité dans le domaine des neurosciences.
Le 2è congrès de neurosciences fera aussi date pour la qualité des conférences et des échanges scientifiques et les perspectives ouvertes à la collaboration des pays du Nord avec leurs homologues du Sud notamment ceux du continent africain. Les patrons de la discipline ont développé les aspects cliniques et pratiques de la prise en charge de maladies liées au système nerveux, notamment les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, et la démence. Ils ont largement expliqué les enjeux de ces pathologies qui préoccupent le monde entier en général et les pays africains en particulier pour lesquels il y a urgence de porter les efforts sur la prévention des ces maladies chroniques.
Les discussions scientifiques de ces assises de neurosciences ont débouché sur d’utiles recommandations lues par le porte-parole des congressistes, le Dr Abdeharramane Haïdara. Le document adopté demande la poursuite des efforts au niveau national et international pour la pérennisation du congrès des neurosciences de Bamako. Les congressistes ont aussi demandé au département de la Santé de poursuivre ses efforts pour accroitre la visibilité et la fonctionnalité du centre de recherche en neurosciences de Bamako et aussi pour obtenir et distribuer le Madopar aux patients atteints de la maladie de Parkinson. Dans le même ordre d’idées, les scientifiques ont souhaité que le département de la Santé, poursuive le plaidoyer auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin d’inscrire le Madopar en générique sur la liste des médicaments essentiels.
Le secrétaire général du ministère de la Santé a souligné qu’il restait encore de nombreux domaines de neurosciences non couverts dans notre pays. A ce propos, il a rappelé le fort besoin de formation et de perfectionnement des ressources humaines qu’il considère comme un défi à relever pour le ministère de la Santé. Ousmane Touré insistera sur la nécessité pour nos pays d’aller vers une collaboration dans le domaine des neurosciences. Le président du congrès a souligné que les assises avaient fait le point des avancées des neurosciences dans la prise en charge des maladies comme l’épilepsie, les pathologies psychiatriques et neuro-dégénératives. Guy Rouleau a souhaité que tous les participants deviennent des ambassadeurs du congrès pour en diffuser les enseignements. Le professeur Guela Changiz a, lui, témoigné de la reconnaissance des congressistes aux pouvoirs publics maliens et au comité d’organisation. Le scientifique américain a aussi mis l’accent sur l’expérience inoubliable qu’ont représentée ces assises. Les congressistes se sont quittés en promettant de se retrouver encore à Bamako pour le 3è congrès de neurosciences. Le comité d’organisation est déjà à pied d’œuvre pour respecter le rendez-vous.
lundi 3 octobre 2011