23ème session du CA du Laboratoire National de la Santé : Des résultats satisfaisants

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La23èmesession ordinaire du Conseil d’Administration (CA) du Laboratoire National de la Santé (LNS) a eu lieu le 14 août 2014 dans ses locaux.

C’était en présence du Dr Ibrahima Coulibaly, représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, du Directeur Général du LNS, Pr Benoit Y Koumaré et des membres du CA.

En effet, dans le cadre des projections 2014, le Laboratoire National de la Santé propose de réaliser des activités qui s’articulent autour de trois programmes essentiels à savoir : la surveillance de la qualité des médicaments, des aliments, des eaux et des besoins sur l’ensemble du territoire National ; la à mise niveau le renforcement des capacités de LNS et l’amélioration du niveau des ressources propres.

Ainsi, pour le volet « Surveillance de la qualité des médicaments, des aliments, des eaux et des eaux besoins », 42 missions ont été effectuées dans 5 régions du Pays (Kayes, Koulikoro ; Sikasso, Ségou, Mopti) et le District de Bamako. 1028 ont été prélevés et comprenaient 218 médicaments avec 12,19% de non conformité qui concernaient essentiellement les antibiotiques, des antipaludiques et des antitussifs destinés aux enfants ; 490 échantillons d’aliments et de boisson avec 26,30 % de non-conformité.

« A ce niveau, les non-conformités étaient dominés par les sels, les épices, et d’autres denrées comme le sucre (41,1 %) ; par les matières grasse et émulsions comme les huiles de coton et les huiles végétales (32,2 %), par les produit  laitiers et dérivé (30,2 %) et par les aliments composés comme les plats cuisinés (20,5 %) , 283 échantillons d’eaux avec 21,91 % de non-conformité comprenant les eaux de boisson e les eaux de rejet des unités industrielles et hôtelières, a expliqué le DG du LNS, M. Koumaré

Pour le volet « mise à niveau et renforcement des capacités », dira-t-il, des disposions ont permis de rehausser le niveau technique  du LNS : formation in situ et à l’extérieur, acquisition d’équipements complémentaires,  de substance de référence, de documents normatifs et des volumes à jours des pharmacopées Américaine.

Concernant le volet « les ressources propres », elles restent faibles à ne pas soutenir l’ambition d’excellence affichée par le LNS.  Ce recouvrement est essentiellement lié à la sollicitation de quelques partenaires nationaux et internationaux dans le cadre de nos prestations. L’espoir fondé sur l’application de l’arrêté interministériel N° 0345 du 13 février2008 régulant le contrôle à l’importation avec reversement des 0,05 % de la valeur FOB des produits au LNS n‘est toujours pas appliqué. Les tentatives du LNS auprès des structures régulatrices comme la Direction des Douanes restent vaines.

« Les sentiments de satisfaction au cours de ce semestre 2014 restent donc mitigées même si le budget accompagnant ces différents programmes a été exécutés à près de 66 % par rapport à la prévention de 2014 », a souligné le Directeur Général.

Des reconnaissances sous régionales

La  congruence des efforts a permis à la structure d’être au centre de certains grands évènements notamment le passage avec succès au 1er  audit réalisé par le conseil Tunisien d’Américain (TUNAC) le 6 juin 2014 suite à l’accréditation initiale obtenue le 5 juin 2013 qui demeure donc valable, sauf handicap majeur, jusqu’au 5 juin 2018 et la désignation du laboratoire Nationale de la Santé pour devenir un centre de  référence pour le contrôle de qualité des  médicaments au niveau de la zone d‘ UEMOA à Ouagadougou (Burkina Faso) du 22 au26 avril 2014.

Il y a aussi le lancement des programmes d’accréditation d’une part au contrôle des médicaments avec l’appui de l’OMS et d’autre part au contrôle des préservatifs masculins avec l ‘appui de l’UNFPA.

« Je ne peut que m’en réjouir », a signalé le représentant du ministre de la santé, Dr Ibrahima Coulibaly.

Les difficultés majeures

Le LNS est actuellement confronté à des difficultés majeures qui risquent de compromettre son efficacité à court ou moyen terme si la structure n’a pas l’accompagnement solide du département de la santé et de l’hygiène publique à la recherche de solution viables.

Il s’agit essentiellement de l’insuffisance du personnel technique travaillant au sein du Laboratoire : sur 72 agents ; 38 sont réellement des analystes qui travaillent à l’intérieur du laboratoire  et pour l’ensemble du territoire national au regard de la mission spécifique dévolue au LNS ; du départ fréquent du personnel formé et compétant vers le secteur privé plus prometteur,

A cette liste s’ajoutent la réticence des opérateurs économiques à se soumettre à l’échantillonnage du LNS lors des missions de surveillance en post-marketing ; de la non application de l’Arrêté Interministériel N° 0345 février 2008 réglant le contrôle à l’importation des médicaments, des aliments, des boissons et des eaux et en fin, la nécessité de déconcentrer les activités de contrôle des produits au niveau des régions pour une meilleure couverture nationale.

Adama DAO

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