Le Jeudi dernier, les administrateurs du laboratoire national de la santé se sont réunis, pour la 23esession du Conseil d’administration de la structure. C’était dans les locaux de la structure, sous la présidence du représentant du Ministre de la Santé de l’hygiène publique, le Dr IBRAHIMA Coulibaly, avec à ses côtés, le Directeur Général du Laboratoire National de la Santé, le Pr Benoit Koumaré.
Dans le cadre des projections de 2014 le conseil d’administration, a proposé de réaliser des activités qui s’articulent autour de 3 programmes essentiels : la surveillance de la qualité des médicaments, des aliments, des eaux et des boissons sur l’ensemble du territoire National ; la mise à niveau et le renforcement des capacités du laboratoire National de la Santé et l’amélioration du niveau des ressources propres. Dans son allocution introductive, le Directeur Général du laboratoire National de la Santé a annoncé que, l’état des lieux à mi-parcours est estimé à près de 54,84% des activités programmées, et cela permet d’espérer sur un taux d’exécution très satisfaisant en fin d’exercice.
Les sentiments de satisfaction au cours de ce semestre 2014 restent toutefois mitigés, car même si le budget accompagnant les différentes programmées a été exécuté à près de 66% par rapport à la prévision de 2014, il faut reconnaitre que le laboratoire national de la santé fait face à certaines difficultés.
Ces difficultés pourraient compromettre son efficacité à court ou à moyen terme si la structure n’a pas un accompagnement solide, pour rechercher de solutions viables. En termes de difficultés le LNS est confronté à une insuffisance du personnel technique travaillant au sein du laboratoire, sur 72 agents, 38 sont des analystes qui travaillent à l’intérieur du laboratoire et pour l’ensemble du territoire national. Au regard de la mission spécifique dévolue au laboratoire national de la Santé, du départ fréquent du personnel formé et compétent vers le secteur privé plus prometteur, la réticence des opérateurs économiques à se soumettre à l’échantillonnage du LNS lors des missions de surveillance en post-marketing, et de la non application de l’arrêt interministériel N O345 du 13 février 2008 régulant le contrôle à l’importation des médicaments, des aliments, des boissons et des eaux, il y a là, une nécessité de déconcentrer les activités de contrôle des produits au niveau des régions pour une meilleure couverture nationale. Pour ce faire, il faut un personnel conséquent et qualifié pour ces services, a déclaré, le Directeur Général.
Le représentant du Ministre pour sa part dira que : « Pour soutenir les activités de ses différents programmes, sur un budget prévisionnel de 752 743 000 FCFA, le LNS a pu mobiliser 494 135 202 FCFA, soit un taux de réalisation de 66% à mi-parcours. Cette baisse de rendement justifiée par les difficultés rencontrées, est interpellateur pour la recherche de solutions adéquates. Ces difficultés qui ont été souligné par le DG un peu plus haut doivent faire l’objet d’examens minutieux, pour une solution viable. L’insuffisance des moyens logistiques pour les missions de terrain et la faiblesse du niveau des recouvrements sont autant de facteurs dont les administrateurs doivent tenir compte dans l’examen des points soumis à appréciation au cours de cette session.
Abdramane Samaké