A instar de leurs sœurs du monde entier, l’Association des Sages-femmes du Mali (ASFM) a fêté du 4 au 5 mai, au Centre International de Conférence de Bamako, la 22ème édition de la journée internationale des Sages-femmes. Cette année elle est placée sous le thème : « les sages-femmes : défenseurs des droits des femmes » et au niveau national : « toutes ensemble, contribuons à l’autonomisation des femmes ».
L’ouverture des travaux de cette 22ème édition était présidée par le Secrétaire Général du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Mama Koumaré qui avait à ses cotés la président de l’Association des Sages-femmes du Mali, Mme Yalcoulé Awa Guindo.
Après avoir fait un bref historique de la Journée internationale des Sages-femmes, la présidente de l’ASFM dira que l’objectif de cette journée est de contribuer au renforcement des capacités des Sages-femmes à travers un cadre de concertation et d’échanger sur les innovations scientifiques et les exercices pratiques.
Selon elle, les sages-femmes constituent avec les autres professionnels de la santé de la reproduction un des maillons importants en matière de l’accompagnement de la mère, du nouveau-né et des jeunes. Toute chose qui veut dire que la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant est au cœur de leur profession. Pour la présidente de l’ASFM les thèmes retenus pour cette journée interpellent tous pour le respect des droits des femmes en général et ceux des mères, des nouveaux nés et des jeunes en milieu de soins, en particulier.
Elle a profité de l’occasion pour interpeller les plus hautes autorités sur certaines questions notamment : la prolifération des écoles privées de formation des sages-femmes ne remplissant pas les conditions élémentaires d’une bonne formation, les conditions de recrutement des sages-femmes dans les structures sanitaires et leur déploiement sur le territoire.
Pour sa part, le Secrétaire Général du MSHP indiquera que la situation socio-sanitaire de notre pays se caractérise par des indicateurs en déca des attentes. Il dira qu’à cet effet, selon la dernière enquête démographique et de santé du Mali (EDSM), la mortalité infantile a augmenté de 95 à 101 décès pour 1 000 naissances vivantes entre 2012 et 2018, et la mortalité maternelle reste l’une des plus élevés dans la sous-région avec 587 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015. « D’autres questions liées au taux élevé de natalité et au nombre élevé de grossesses des adolescentes obligent la nécessité d’adapter les prestations et les services de santé pour répondre à des besoins ». a-t-il souligné.
Avant de terminer, il dira que la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile, tant souhaitée par la communauté internationale à travers les Objectifs du Développement durable (ODD) à l’horizon 2030 n’est pas possible sans le concours de ces professionnelles de la santé, qu’il appelle les sages-femmes.
Par Jean Joseph Konaté