Une initiative du département de la santé qui a permis aux délégués venus de toutes les régions et ceux de la capitale d’approfondir la réflexion sur des thèmes tels que la démocratie sanitaire, la problématique de l’accès équitable aux soins de qualité pour tous les citoyens et les droits des usagers.
L’ouverture et la clôture de cette première édition ont été présidées par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Ousmane Koné. Les thèmes qui ont été débattus par les participants au cours des ateliers thématiques en groupes restreints portaient entre autre sur : l’offre de soins ; la qualité des soins ; le financement de la santé ; la prise en charge des urgences et la participation citoyenne.
Selon le Dr Zakaria Maïga, Secrétaire général du Comité national d’organisation, ce colloque est l’aboutissement d’un processus qui a commencé depuis février 2014. Il rappellera qu’après la rencontre avec les services centraux du département en juin 2014 pour son cadrage et surtout le lancement officiel le 15 juillet par le Premier ministre ; les forums régionaux ont été préparés et se sont déroulés les 28, 29 et 30 août 2014, au niveau des trois pools retenus dans le format convenu : à Kayes pour les régions de Kayes, Koulikoro et le district de Bamako ; à Ségou pour les régions de Ségou, Sikasso et Mopti et à Gao pour les régions de Gao, Tombouctou et Kidal.
A l’en croire, la démocratie sanitaire se définit comme une démarche qui vise à associer, dans un esprit de dialogue, de concertation et de réflexions partagées, l’ensemble des acteurs et usagers du système de santé dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de santé. Pour cela, dira le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Ousmane Koné, il est nécessaire d’améliorer la participation de tous les acteurs de santé ; de développer la concertation et le débat public ; de promouvoir les droits individuels mais aussi les droits collectifs des usagers. Les synthèses des forums et celle du colloque ont été remises au Ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Ousmane Koné.
Seydou Karamoko KONÉ
L’ETAT DE SANTE AU MALI : OUI À LA PERFECTION OU OUI À LA DÉRIVE.
Je reconnais l’éffort énorme que vient de réaliser les différents parténaires et acteurs de la santé afin d’arriver là où nous sommes. Mais, sachez que , les Maliens et les Maliennes vous voient et l’humanité toute entière vous observe. Oui, à la démocratisation du citoyen malien, oui à la démocratisation de la santé, oui à la démocratisation du Mali, oui….Où sommes-nous dans tout ça??
Au cours des EGS, les thèmes qui furent discutés sont les points focaux, très pertinents, mais leurs approches nécessitent la prise de décisions pertinentes afin d’aboutir à des résultats fiables.
1) Le citoyen malien ne prend pas soin de sa santé, y compris moi –même.
2) La santé au Mali a été trop politisée.
3) Les décideurs d’aujourd’hui peuvent associer les jeunes dans la prise des décisions, sinon il faut les écouter au moins.
4) Et enfin, un état à plus forte raison un système ne peut avancer dans le laxisme.
5) Les lois sont faites pour être appliquées et une loi n’a de valeur que si elle apporte les résultats escomptés et ceci à un moment bien précis de l’histoire, sinon il faut revoir la dite loi.
Au cours de ces EGS,nous avons discuté et mentionné certaines recommendations qui n’ont pas malheureusement été formuler à la lettre . Je résume ces données :
1) En ce qui concerne l’offre des soins, il faut certes une couverture sanitaire à l’échelle nationale, mais il faut surtout respecter la pyramide sanitaire. ( CSCOM⇒ CSRef ⇒ Hopital régional ⇒ CHU). Pour mener à bien,ce système , chaque citoyen malien doit être enregistrer au niveau de sa commune et ses soins doivent commencer dans le CSCOM de la dite commune. Pour passer d’une étape à une autre, l’intéressé doit obligatoirement avoir une lettre de réference qui sera délivrer par le praticien qui l’a reçu. Le patient qui ne respecte pas cette chaine, en dehors des cas d’urgence, sera sanctionné ( par exemple majorer le tarif ?…).
2) Pour la qualité des soins, il faut :
– une bonne formation de base et une formation continue du personnel qualifié,
– ouvrir les postes par rapport aux besoins et récruter suffisamment lors des concours.
– Equiper toutes les structures de santé avec ce dont nous avons réellement besoin
– Harmoniser le salaire des praticiens de la santé selon les autres pays de l’espace UEMOA;
3) Pour le financement, il faut appliquer le tarif réel et surtout élaborer une tarification nationale des actes médicaux et chirurgicaux , valables pour le public et le privé.
4) Pour les urgences : L’article 10 de la loi hospitalière doit être appliquée à la lettre.
5) Pour la participation citoyenne, il faut beaucoup d’associations qui défendront les usagers de la santé, et qui pourront même traduire les médecins et/ ou les tradithérapeutes s’ils arrivent à manquer leurs devoirs.
Comments are closed.