1er congrès national de la SOMACAR : Hypertension fait plus de dégât que le VIH/Sida

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Le tout 1er congrès de la Société malienne de cardiologie (Somacar) a eu lieu le samedi 15 février 2014 au CICB sur le thème “hypertension artérielle : le tueur à l’ombre”.

 

La Somacar a été portée sur les fonts baptismaux, il y a six ans grâce à la ténacité et l’engagement de quelques pionniers avec à leur tête le Pr. Mamadou Koureissi Touré.  Le 1er congrès de la Société se tient à un moment où l’hypertension artérielle se révèle un danger pour la santé publique mondiale, puisque c’est un tueur tapi dans l’ombre qui fait plus de ravage que la pandémie du VIH/Sida.

 

 

 

L’hypertension artérielle (HTA) est l’un des principaux facteurs de risque vasculaire. Elle entraîne des anomalies structurales des artères qui irriguent le cerveau, le cœur, les reins et autres organes et augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie ischémique, d’artériopathie des membres inférieurs et d’insuffisance rénale chronique.

En effet “la transition épidémiologique est déjà établie dans les pays en voie de développement, tant les maladies non transmissibles, c’est-à-dire les maladies cardiovasculaires, les maladies métaboliques comme le diabète et les cancers, constituent de véritables armes de destruction massive des prochaines décennies”, a expliqué le président de la Somacar, Nouhoum Ouane.

 

 

 

Pour le président, les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont alarmantes. Selon ses projections, 1,5 milliard d’individus seront hypertendus dans le monde en 2025, parmi lesquels 150 millions en Afrique sub-saharienne. A l’en croire, ces prévisions seront sûrement de deçà de la réalité, l’HTA étant une affection longtemps silencieuse, malheureusement trop souvent dépistée à l’occasion de complications dramatiques comme les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance cardiaque, l’infarctus du myocarde avec parfois mort subite, l’insuffisance rénal.

 

 

L’impact économique et social de la maladie hypertensive qui nécessite très souvent un traitement à vie, par des médicaments assez onéreux, est réel. C’est pourtant la seule issue, si l’on veut éviter les handicaps physiques majeurs à l’origine des pertes de revenus.

Pour le Pr. Ouane, si on peut éviter le VIH/Sida en adoptant un comportement décent par contre nul n’est à l’abri de l’hypertension artérielle, noirs, blancs, enfants, jeunes et vieux, femmes enceintes tous sont concernés par cette maladie qu’il qualifie “tueur de l’ombre”.

Pour amoindrir les dégâts de ce fléau, le président de Somacar a sollicité des autorités des campagnes de sensibilisation et le dépistage des maladies non transmissibles dans les milieux scolaires et estudiantins, de même que dans les populations rurales et urbaines.

Le Pr. Serigne Abdou Ba, président de la Société de cardiologie sénégalaise et président de la Société panafricaine de cardiologie, a remercié les cardiologues maliens pour la mise en place de cette importante société. Pour la valorisation de cette discipline au Mali, le Pr. Ba a rassuré ses homologues du soutien matériel et la formation des ressources humaines de la part de l’Etat le Sénégal qui est l’un des pays d’Afrique les mieux armés contre les maladies cardiaques.

Maliki Diallo

 

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