1er congrès international de la Somima : La maladie thromboembolique et la pathologie thyroïdienne au cœur des débats

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Deux thèmes principaux : la maladie thromboembolique et la pathologie thyroïdienne, ont reflété l’activité des internistes lors de leur premier congrès tenu les 2 et 3 septembre dernier au CICB, où 168 communications et 09 conférences ont été présentées au travers 20 sessions. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr Lamine Diarra, conseiller au ministère de la Santé et de l’hygiène publique, en présence du président de la Société de Médecine Interne du Mali, Pr Hamar Alassane Traoré, non moins premier vice président de la Société Africaine de Médecine Interne.

Le1er congrès international de la SOMIMA a réuni tous les internistes francophones et tous ceux qui aiment la médecine interne, venus d’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la Cote d’Ivoire, du Gabon, du Mali, du Maroc, du Niger, du Sénégal et du Togo. C’est un carrefour des spécialités médicales, de l’humanisme et de la science, qui, à la faveur de sa confrontation avec les praticiens de terrain, notamment les médecins généralistes,  les spécialistes d’organe, les médecins de santé publique, les médecins du secteur public et privé, les pharmaciens, les tradi-praticiens et les paramédicaux, la réflexion de haut niveau scientifique ne pourra que bénéficier d’un enrichissement mutuel.

 

Selon le président de SOMAMI, le médecin interniste doit être capable de recentrer le débat sur le patient et être capable de hiérarchiser les investigations (examens complémentaires). Pour cela, deux fonctions sont essentielles : la consultation de 2ème ou 3ème recours c’est-à-dire la prise en charge des problèmes diagnostiqués complexes et la prise en charge en post-urgence  des problèmes aigus générant un handicap. « Ces 2 fonctions sont assurées en collaboration avec nos amis spécialistes d’organes pour le bénéfice des malades ; il faut souvent prendre des décisions quand tout est flou et que le malade est en danger », a-t-il déclaré. Aux dires du Dr Traoré, la médecine va devenir de plus en plus technique, ce qui est salutaire et il faudra des médecins pour prendre le recul nécessaire, cultiver le doute et avoir cette capacité de synthèse et la faculté de choisir les bons marqueurs pour être le spécialiste de l’adulte.

Pour le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Dr Lamine Diarra, la pathologie thyroïdienne, due à la carence en iode, constitue un véritable problème de santé publique dont les conséquences sont chez la femme les avortements à répétition et chez l’enfant le retard mental et scolaire, le crétinisme et le nanisme. « La prévention ne repose que sur la consommation universelle de sel iodé, d’où la nécessité d’une bonne coordination entre les services de santé, les opérateurs économiques et les services de contrôle des marchandises aux frontières », a indiqué Dr Diarra.

En ce qui concerne la maladie thromboembolique, dira Dr Diarra, le risque de cette maladie est estimé à 60% en milieu hospitalier, 55% des malades hospitaliers au CHU Gabriel Touré ont au moins un facteur de risque de cette maladie  associée aux aliments. A en croire le conseiller du département de la santé, le diagnostic et la prise en charge de la maladie sont coûteux alors qu’il existe une prévention efficace, sous utilisées et qui n’est appliquée que chez 20% des patients à risque en médecine et 30% en chirurgie. « Cette tendance doit être renversée », a-t-il conclu.

Il faut noter que les professeurs Abdoulaye Ag Rhaly et Ali Nouhoun Diallo, invités à cet effet, ont été honorés pour leur rôle joués dans la médecine interne.

Cyrille ADOHOUN 

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