L’Aaram (Association africaine pour la recherche et le contrôle de la résistance aux antimicrobiens), le rectorat de l’Université des Sciences Techniques et Technologies de Bamako (Usttb) et la société américaine de médecine tropicale et d’hygiène (Astmh) ont organisé du 26 au 28 février 2018 à l’hôtel de l’amitié leur 1er congrès dont le thème était : «La résistance antimicrobienne : quels défis pour l’Afrique ? »
Cette activité, première du genre dans notre pays, était co-présidée par le ministre de la Santé et de l’hygiène publique et son collègue de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle avait pour objectif de mieux comprendre la résistance et développer des outils qui permettent de freiner la propagation de la résistance des microbes.
Pendant trois jours, les participants ont abordé plusieurs thématiques dont l’épidémiologie (c’est-à-dire chercher à savoir quelle est l’amplitude du problème dans les différents pays), les mécanismes de résistance des microbes, et enfin, les solutions que les uns et les autres ont utilisées dans leur pays pour essayer d’améliorer la situation.
D’entrée de jeu, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, M. Samba Ousmane Sow, a indiqué que la résistance antimicrobienne demeure un problème majeur de santé publique au Mali et dans le monde entier. À l’en croire, des centres de santé, des hôpitaux, des institutions de recherche, des résultats attirent l’attention de tout le monde sur ladite problématique. La résistance aux antimicrobiens augmente le coût, estime-t-il, des soins en prolongeant la durée de séjour dans les structures de santé et en imposant des soins plus intensifs.
À cet effet, la lutte contre la résistance antimicrobienne, dit-il, reste un vaste chantier, mais pas n’importe lequel, car il est multisectoriel et pluridisciplinaire, englobant les secteurs de la santé humaine, animale, environnementale et de la production végétale.
Après avoir félicité et assuré l’association de son soutien indéfectible, le ministre Pr. Samba Ousmane Sow a souligné que cette jeune association regroupe les meilleurs experts de l’Afrique qui donnent espoir pour avoir pu mettre ensemble des scientifiques ensemble afin de débattre de ce fléau mondial. «Nous encourageons fortement cette initiative, nous vous félicitons déjà, et attendons avec beaucoup d’intérêt les conclusions de ce congrès», a déclaré le ministre Pr. Samba Ousmane Sow à l’ouverture des travaux.
Quant au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Assétou Founè Samaké Migan, elle a salué les membres de l’association savante panafricaine qui va aider à trouver des solutions idoines aux problèmes de la résistance aux antimicrobiens dans nos pays respectifs, mais aussi à contribuer à la formation des étudiants, jeunes enseignants et chercheurs, qui bénéficieront du soutien constant du gouvernement du Mali.
À en croire les participants, ces trois jours de travaux leur ont permis de partager des outils et de discuter avec les décideurs de la santé et le public pour solutionner le problème de la résistance des microbes qui est un problème de santé mondiale.
Plusieurs personnalités ont pris part à ces travaux : le Pr. Adama Diaman Keita, recteur de l’Université des Sciences Techniques et Technologies de Bamako (Usttb), Pr. Agrégé Abdoulaye Djimbé, président de l’Aaram non moins professeur à la faculté de médecine, Philipe J. Rosenthal, représentant de la société américaine de médecine tropicale et d’hygiène (Astmh). Plusieurs autres personnalités évoluant dans le domaine sanitaire d’une vingtaine de pays africains dont le Professeur Ogobara Doumbo du Mali.
Assan TRAORE/ Stagiaire