L’hôpital CHU du point G a cent ans. Depuis 2002, en application la nouvelle loi hospitalière n°02-050 du 22 juillet 2002, premier centre hospitalier du pays est un établissement public hospitalier à caractère administratif. Donc 100 ans d’existence, une longévité qui vaut son pesant d’or. En prélude aux festivités commémoratives de cet événement on ne peut plus grandiose, le colonel Charles Fau, directeur général a animé une rencontre avec la presse. C’était vendredi dernier en présence de Mamadi Cissoko, directeur adjoint, Moussa Camara, directeur administratif, Dramane Coulibaly, chef du personnel, Moussa Traoré, chargé du système d’information et M. Maïga, surveillant général. Il a été longuement question des préparatifs de l’évènement.
Organisé par le Ministère de la santé, la direction générale de l’hôpital et les populations du village de Point G, cet important évènement se tiendra en collaboration avec plusieurs départements ministériels : ministères de l’éducation nationale, du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, de la communication et des nouvelles technologies de l’information, de l’administration territoriale et des collectivités locales, des affaires étrangères et de la coopération internationale, de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, de la culture, de la sécurité intérieure et de la protection civile et de la défense. C’est bien la preuve de la dimension transversale des questions de santé.
Les cérémonies commémoratives du centenaire du P.G, organisées sous financement du budget d’Etat, se tiendront du 08 au 09 décembre 2006. Ce sera dans les locaux de l’hôpital, sous la haute présidence de Amadou Toumani Touré, président de la république.
Les Journées des 100 ans de l’hôpital étaient programmées pour durer 3 jours (07, 08 et 09). A cause de la non disponibilité du locataire de Koulouba pour la journée du 07 qui pourtant a souhaité personnellement assister à l’ouverture de la fête des 100 ans de Point G, les festivités ont été ramenées à deux jours. Des coopérants français seront de la fête. Les objectifs de ces Journées (où il y aura une journée porte ouverte sur les différents services de l’hôpital) sont entre autres de mieux faire connaître cet hôpital et de sensibiliser les populations afin qu’elles aident les autorités et les agents sanitaires à maintenir les locaux propres.
Pour une information fiable sur l’historique de ce joyau qu’est l’hôpital du Point G, recours a été fait au prof Bakary Kamian. Bâti sur une superficie de
Historique de l’établissement
Le nom Point G viendrait d’une appellation coloniale française pour désigner, dans ses colonies, certains points jugés stratégiques en Afrique occidentale. Il a été administré, de sa création jusqu’en 1958, par des médecins militaires français. C’est de tout cela que se propose de parler le professeur Kamian. Nous y reviendrons donc. D’ores et déjà, les organisateurs se proposent remettre des diplômes de reconnaissance aux personnalités marquantes de l’histoire du Point G.
Au jour d’aujourd’hui, il est considéré comme la dernière référence au Mali. Parce qu’au dire du directeur général, la plupart des cas de références au Point G ne suivent pas la procédure normale. Ce sont généralement les cas désespérés qui vont au Point G. Or, les médecins n’ont pas le droit de refuser un malade. Ce qui fait que Point G est indexé être l’hôpital des cas désespérés. Programmée pour le samedi, une journée porte ouverte sera l’occasion pour les agents et les chefs de services d’expliquer la réalité des choses aux populations.
Les missions assignées à l’hôpital du Point G : soins, formation et recherche
L’hôpital du Point G assure trois missions fondamentales qui sont les soins, la formation et la recherche. Pour mener à bien ses missions exaltantes, il faut un personnel qualifié et étoffé. C’est pourquoi, l’hôpital regorge 542 agents repartis en 4 catégories à savoir : le personnel médical (91); le personnel paramédical (192); le personnel administratif et financier (69) et le personnel d’entretien services généraux (191).
Courant cette année 2006, l’hôpital a eu à effectuer 32 609 consultations externes. Sur ces consultations, il y a eu 7 668 hospitalisations reparties entre 485 lits actifs sur 527 disponibles. Il comprend au total 17 services spécialisés que sont les services de médecine et spécialités médicales, les services de chirurgie et spécialités chirurgicales, le plateau technique, les services généraux, le laboratoire, la radiologie, le bloc opératoire, la néphrologie, la médecine interne, la gynécologie obstétrique, l’hémato-oncologie, la pneumo-phtisiologie, neurologie, la cardiologie, l’anestésie-réanimation, la psychiatrie.
Comme tout travail, dira le directeur de l’hôpital, « les difficultés ne manquent pas ». Difficultés dues, non seulement, à la non maîtrise des références, mais aussi à l’insalubrité des locaux, un fait des malades et leurs accompagnateurs.
Perspectives
Par souci de donner plus d’efficacité à son service, le directeur général du Point G envisage d’apporter dans sa structure des appareils sophistiqués dans certains domaines. Il s’agit de l’urologie avec une unité de transplantation rénale, de la cardiologie avec la création d’un institut de cardiologie où il y aura directement des implantations cardiologiques, de la gynécologie avec la fécondation in vitro, de la coeliochirurgie (interventions chirurgicales grâce à une camera miniaturisée) et de la radio nucléaire pour la chimiothérapie des malades du cancer. A l’occasion de ce centenaire, la direction de l’hôpital inaugure trois services : la cardiologie A (pavillion Abdoulaye Baïré Guindo), hémato-Oncoloogie (pavillon Bernard Duflo) et la médicine interne (pavillon Diabé N’Diaye).
Notons que de part sa renommée, son équipement en appareils techniques sophistiqués, l’hôpital du Point G reçoit des malades des pays étrangers pour des soins.
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