16e édition de la journée internationale de lutte contre le paludisme : la nécessité de renforcer les actions urgentes pour un meilleur impact de la lutte contre la maladie

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La ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, a présidé, le mardi 25 avril, au terrain de football de Tomikorobougou en commune III de Bamako, à la cérémonie de lancement de la 16e édition de la journée internationale de lutte contre le paludisme couplée à la semaine nationale de lutte contre le paludisme.

Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré, le mardi 25 avril, la 16ème édition de la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme, instituée en 2007 par l’Assemblée Mondiale de la Santé. Le thème de cette année : « Il est temps d’atteindre zéro palu : investir, innover, mettre en œuvre », souligne la nécessité de renforcer les actions urgentes, innovantes et d’investissements pour un meilleur impact de la lutte contre le paludisme.

« Il vise ainsi à accélérer les progrès accomplis par les pays, notamment ceux en voie d’élimination et relancer le mouvement mondial pour mettre fin au paludisme dans les pays touchés par ce fléau dont le nôtre », a souligné la ministre de la Santé et du Développement social. Diéminatou Sangaré a indiqué que l’objectif de la stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 de l’OMS est de réduire le taux d’incidence et de mortalité dus au paludisme d’au moins 75% par rapport à 2015 d’ici à 2025.

Citant les données du Système Local d’Information Sanitaire, elle a indiqué que le paludisme constitue la première cause de morbidité (43%) et de mortalité (27%). « Il constitue donc une des priorités de la politique nationale de santé », a-t-elle assuré.   Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées. En 2022, le pays a enregistré plus de 3, 77 cas confirmés de paludisme dont   plus de 2, 57 cas simples et plus d’1,19 cas graves avec malheureusement 1 498 décès.

Une baisse de la létalité liée au paludisme

Face à cette problématique d’une extrême gravité, le gouvernement avec l’appui de ses Partenaires techniques et financiers a entrepris des actions synergiques de lutte contre cette maladie. Il s’agit entre autres de de la campagne de pulvérisation intra domiciliaire avec une couverture globale de 109 % des structures pulvérisées dans 19 aires de santé des districts de Bandiagara, Djenné et Mopti, mais aussi d’acquérir des intrants.

Le chargé d’affaire de l’Ambassade des Etats Unis au Mali a, de son côté, indiqué que son pays a fourni et distribué en 2022 à notre pays 1,8 millions de moustiquaires imprégnés d’insecticide, 4,5 millions de kits de dépistage du paludisme et plus de 4 millions d’antipulidiques rapides, etc. « Ces réalisations sont remarquables. Cependant nous ne pouvons pas nous contenter. Le nombre de maliens qui tombent malades du paludisme a augmenté en 2022 », a précisé, Richard Kimbell.

Pour sa part, le Représentant résident de l’OMS au Mali, Dr Itama Mayikuli Christian a loué les efforts du gouvernement malien et ses partenaires dans la lutte contre le paludisme. Ces efforts, a-t-il dit, s’expriment par une baisse de la létalité liée au paludisme et qui reste nettement en deçà de la moyenne comparativement à d’autres pays endémiques de la région. « Nous saluons également l’effort du Mali dans son implication dans la recherche et l’utilisation des nouveaux vaccins contre le paludisme et ceci va contribuer à coup sûr aux efforts de l’élimination de cette maladie à l’horizon 2030 », a-t-il noté.

Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

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