15ème journée de l’Ordre des Pharmaciens du Mali : Haro sur la vente illicite des médicaments

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Le Centre International des Conférences de Bamako (CICB) a abrité, le 18 octobre 2014, la 15ème journée de l’Ordre des Pharmaciens du Mali couplée à la semaine de lutte contre la vente illicite des médicaments. Le thème central de cette édition était : « la problématique de l’approvisionnement en médicament au Mali ».

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Pr Ousmane Doumbia. C’était en présence du président du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Mali (CNOP), Abdou Doumbia et de nombreux invités.

En effet, les « médicaments de la rue » et les médicaments issus des la contrefaçon constituent, aujourd’hui, une préoccupation de tous. Les autorités doivent investir des activités qui concourent à réduire l’impact de ce fléau qui constitue de nos jours un problème de santé publique.

C’est pourquoi, le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Pr Ousmane Doumbia, a indiqué que son département a engagé depuis quelques mois des actions pour assainir le secteur pharmaceutique à travers la Direction Nationale de la Pharmacie et du Médicament. Il s’agit du recadrage des importations des médicaments et de l’administration des sites d’installations des établissements pharmaceutiques.

« L’appui tant souhaité pour favoriser la production locale des médicaments est constant au département de la santé. Nous mettrons tout en œuvre pour encourager et favoriser les investisseurs dans la production des Médicaments Essentiels dans notre pays », précisera M. Doumbia.

Selon le président du CNOP, Abdou Doumbia, la vente des faux médicaments a atteint un niveau jamais égalé dans notre pays. Les moyens utilisés par les criminels et leur détermination sont supérieurs à la volonté de l’Etat pour lutter contre ce fléau. Les pharmaciens maliens se sentent abandonnés dans cette lutte.

« Nous sommes confrontés à l’insuffisance du cadre juridique et institutionnel, à l’absence du personnel formé pour détecter et saisir les faux médicaments ainsi qu’à la faiblesse de la volonté politique », a martelé le président du CNOP.

Auparavant, il avait rappelé les actions menées par les pharmaciens durant l’année écoulée notamment leur collaboration avec la Brigade des Stupéfiants dans la lutte contre la vente illicite et la contrefaçon des médicaments. Cette collaboration a permis aux policiers de saisir des médicaments d’une valeur de plus de 600 millions de F CFA.

Adama DAO

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