Le Pr Mamadou Soungalo Traoré, Directeur Général de l’INRSP, fut le premier à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants à cette célébration, qu’il a qualifiée de journée «de plaidoyer pour la promotion de la médecine traditionnelle ». Il rappellera que l’INRSP est la maison-mère du Département de Médecine Traditionnelle, à l’origine de la formulation de nombreux MTA (Médicaments traditionnels améliorés), fruits de la recherche sur les plantes médicinales au Mali.
Mohamed Fall, Président de la Fédération des associations de tradipraticiens de santé (FEMATH), après avoir salué le parrain et Président d’honneur de celle-ci, le Pr Mamadou Koumaré, affirmera que «la médecine traditionnelle est de plus en plus complémentaire de la médecine conventionnelle dans notre pays, pour une meilleure résolution des problèmes de santé. Car, en effet, le développement de la recherche en matière de médecine traditionnelle est primordial pour le développement de la médecine en général».
Le Dr Attaher Touré, représentant le Dr Ibrahima S. Fall, représentant de l’OMS au Mali, livrera à l’assistance le message du Dr Luis Gomes Sambo, Directeur de la Région Afrique de l’OMS. Selon lui, le choix du thème 2013 «attire l’attention sur l’urgente nécessite de la Recherche – Développement visant à mette en valeur le rôle de la médecine traditionnelle dans la prestation des soins de santé».
Relevant que «les estimations de l’OMS indiquent que pour 80% des populations du monde en développement, la médecine traditionnelle est la principale source – et parfois l’unique source – de soins de santé», il soulignera qu’en Afrique «la médecine traditionnelle a des origines historiques et culturelles solides».
Au chapitre des avancées en Afrique, le Dr Gomes Sambo affirmera que «certains pays ont réalisé des progrès remarquables dans la Recherche – Développement en médecine traditionnelle. En 2012, le nombre d’Instituts de recherche en médecine traditionnelle est passé à 28 par rapport à 18 en 2000; 13 pays utilisaient les résultats de la recherche pour autoriser la commercialisation de certains produits de la médecine traditionnelle pour le traitement du paludisme, du diabète et de la drépanocytose et 8 pays (dont le Mali, il faut le souligner) avaient inscrit des produits de la médecine traditionnelle dans leurs listes nationales des médicaments essentiels, par rapport à 1 seul pays en 2000».
Avant les débats qui ont suivi différentes présentations sur des thématiques comme la mise au point des MTA; le rôle des tradipraticiens dans la recherche; la problématique de l’approvisionnement en matières premières végétales pour la production à grande échelle des phytomédicaments et comment passer de la recherche – développement à l’exploitation des résultats en MT, c’est le Dr Ibrahima Coulibaly, représentant du ministre de la Santé, qui avait solennellement ouvert les activités de cette 11ème JAMT.
Ramata Diaouré