Les cinq ministres de la Défense du G5 Sahel se sont reunis du 31 aout au 1er septembre à Niamey. Avec la reconfiguration de la force Barkhane et les attaques incessantes des jihadistes dans la zone des trois frontières, les États décident de revoir leurs stratégies sécuritaires.
La rencontre de Niamey a permis aux ministres de la Défense du G5 Sahel, ainsi que leur chef d’État-major, de redéfinir un nouveau concept stratégique de lutte antiterroriste afin de l’adapter au contexte sécuritaire actuel.
Selon le ministre nigérien de la Défense, la situation sécuritaire est préoccupante dans le fuseau centre, autrement dit dans les zones des trois frontières et du Liptako Gourma. Dans ces zones, les groupes terroristes du JNIM et de l’EIGS attaquent de manière indiscriminée les populations civiles et les forces de défense et de sécurité.
Pour le ministre délégué à la présidence tchadienne, la zone des trois frontières constitue un espace imprévisible à cause des soubresauts terroristes observés ces derniers temps. Ces terroristes, a-t-il ajouté, sont en liaison avec ceux de la Libye qui les soutient dans tous les domaines pour la déstabilisation du Sahel.
Priorité aux opérations multilatérales
Ainsi, la reconfiguration de la force Barkhane nécessite des dispositions utiles et urgentes, dit-on. Priorité doit être accordée aux actions bilatérales et multilatérales. C’est le cas de l’opération conjointe Taanli, menée par le Niger et le Burkina Faso il y a quelques semaines.
L’implication des populations dans leur propre sécurisation, à travers une collaboration saine et constructive, entre elles et les forces de défense et de sécurité, est recommandée. Il en est de même pour l’implication massive des officiers brevetés, issus du Collège de défense du G5 Sahel, dans la conduite des opérations.