C’est dans le souci de faire toute la lumière sur cette affaire de privatisation des Aéroports du Mali, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive que les responsables du Ministère de l’Equipement et des Transports, en collaboration avec ceux de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (l’ANAC), ont animé le mercredi, 14 mars 2012, une conférence de presse à la Maison de la Presse.
Co-animée par Mme Khadidja Traoré, Conseillère en charge de l’aviation civile au Ministère de l’Equipement et des Transports ; Hady Niang, Directeur de l’ANAC ; le Colonel Abdoulaye Coulibaly, Directeur par intérim des Aéroports du Mali et Kalilou Sanogo, représentant de l’ASECNA au Mali, cette conférence de presse avait pour but de dissiper les quiproquos nés de la mise en concession des Aéroports du Mali. Quiproquos qui, rappelons-le, avaient entraîné la levée de boucliers des syndicalistes des Aéroports du Mali et la relève de la Directrice générale, Mme Thiam Aya Diallo.
Selon Mme Cissé Khadidja Traoré, l’Aéroport international de Bamako-Sénou a été, depuis 1970, directement géré par l’Etat malien jusqu’en 2006. Cet Aéroport était dans un état pitoyable.
C’est suite à ce constat amer que l’Etat s’est engagé, à travers le Ministère de l’Equipement et des Transports, à signer avec Millenium Challenge Account-Mali en 2008 une mode de gestion appelée Concession. En d’autres termes, un Partenariat Public-Privé(PPP). Et ce partenariat découle de l’évaluation de trois scénarios obéissant à une série de facteurs qui ont été pris en compte, à savoir le facteur politique qui consiste à prendre en compte le grand nombre possible d’aéroports régionaux. Ensuite, l’acceptation du marché qui met en avant l’éventualité pour des soumissionnaires de faire une proposition non seulement pour Bamako, mais aussi pour des aéroports régionaux. Sur le plan financier, il s’agit de faire l’état de la bancabilité et du revenu global pour le gouvernement.
Au plan de l’aspect exploitation, il s’agit de voir l’effort organisationnel pour exploiter plusieurs aéroports du côté de l’exploitant privé. Ainsi que le volet social pour voir en fait, si le processus est accepté par les employés et la direction. «Un aéroport est un espace stratégique pour l’Etat, et pour des raisons de souveraineté, on ne peut pas le privatiser. L’Etat garde toujours son droit de propriété et son droit de contrôle sur l’Aéroport de Bamako-Sénou. Il ne s’agit donc pas de privatisation, mais de concession, car il peut, en toute souveraineté, résilier le contrat selon ses intérêts », a expliqué M. Traoré. Ce, avant de rassurer que dans le cas de la concession, aucun travailleur de l’Aéroport ne peut être licencié, l’Etat ayant un droit de regard dans la gestion de l’Aéroport. Par contre, s’il s’agissait d’une privatisation, l’Etat ne doit pas s’immiscer dans sa gestion, puisque l’ayant «vendu».
Abondant dans le même sens, le Directeur général de l’ANAC, Habib Niang, dira que la privatisation consiste à céder totalement l’entreprise publique à un investisseur privé. En ce qui concerne la concession, elle consiste à confier un service public à un partenaire privé pour le financer et réaliser un ouvrage public. Dans le cadre de la concession, poursuit-il, on peut imposer au concessionnaire des investissements. Il est tenu de remettre au propriétaire l’ouvrage en bon état. En ce qui concerne la gestion Partenariat Public-Privé (PPP) de l’aéroport de Bamako-Sénou, le Directeur a laissé entendre que cette gestion s’inscrit dans un cadre légal de la coopération établie entre le secteur public et privé, afin d’améliorer la qualité de service et de maintenance ainsi que la performance commerciale de l’Aéroport.
Concernant les installations aéroportuaires, il a donné l’assurance que dans le cadre de la concession, elles appartiennent et appartiendront à l’Etat. Elles seront en quelque sorte «louées» au concessionnaire selon les termes d’une convention de Concession spécifiant les droits et les obligations respectifs du concessionnaire et de l’Etat. En cas de manquements de l’opérateur privé à ses devoirs, la résiliation du contrat peut s’opérer.
Dans cette résiliation de la concession, un nouveau concessionnaire ou à défaut l’Autorité Concédante restituera au concessionnaire dans tous ses droits. L’Autorité Concédante est aussi habilitée à résilier le contrat de plein droit au motif d’intérêt général. Dans la Convention de Concession, certaines dispositions afférant aux critères de performance stipulent que le concessionnaire doit exploiter l’Aéroport selon des critères de performance et des indicateurs de qualité. En cas de non-respect des indicateurs de qualité de la part du concessionnaire, l’Autorité Concédante peut lui imposer des pénalités financières. Il est à noter que la Convention de Concession n’a pas encore été officiellement attribuée, encore moins signée. Mais, il y a une société canadienne qui a été provisoirement retenue.
Boubacar SIDIBE (Stagiaire)
mon ami VISUSE,tu es vraimant en retard.Ce colonel etait le directeur de la DIRPA et qui donnait les vraies nouvelles de la rebellion tous les jours en direct sur la Radio Djekafo et depuis son depart pour poste ‘aeroport)la DIRPA est devenu un depotoire des carents de toute sorte.consequence,on massacre nos militaires et personne n’est informé si ce n’est pas les radio de propagande.même le porte parole du gouvernement n’ose avancer un seul mot pour les pauvres citoyens.vive le mali et nosvaillants militaires .
Encore un colonel à l’aéroport quand on envoit des jeunes de 22-30ans se faire assassiner au Nord. Quelle lâcheté ces dirigeants de notre armée s’il en reste encore. Ils ne snt là qu’à flairer l’odeur de l’argent. ATT a militarisé tout au Mali, même sous GMT on a en pas vu pareille!
Vive le Mali, vive le Mali. Seulement, il y a trop de problèmes. Chères autorités, où êtes-vous? Au secours, trop de problèmes.
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