Privatisation de l’UMPP : Qui bloque le processus?

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L’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) qui a vocation de satisfaire les besoins nationaux et sous régionaux connait, aujourd’hui, une multitude de difficultés. Conséquence : elle n’arrive plus à vivre à fortiori d’assurer sa mission. Ce qui a amené les plus hautes autorités de notre pays à ouvrir le capital de cet autre géant de l’industrie malienne. Mais depuis avril 2009, le processus de privatisation traîne. Et les chinois sont indexés à tort ou à raison. Lire notre dossier.

 

 

À titre de rappel, dans le cadre de la privatisation de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) une commission a été créée par décision n°156 du 07 août 2002 au niveau du ministère des affaires foncières et de l’urbanisme. Sur la base d’un cahier de charge élaboré en 2005, deux appels d’offres ouvertes lancés en 2006 ont été déclarés infructueux. Seule la société chinoise CLETC a pu proposer une offre financière de 20 millions FCFA mais qui fut jugée trop insuffisante. Et lors du second round élargi à d’autres soumissionnaires, aucune offre consistante n’a été faite.

Conformément à la réglementation en la matière, cette deuxième étape n’ayant pas abouti donne la possibilité de conclure une entente directe avec un opérateur intéressé. C’est ainsi que le Premier ministre d’alors informé des deux appels d’offre infructueux a instruit par lettre n°1383 du 04 août 2006 au ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières de poursuivre le processus de privatisation de l’UMPP en rapport avec ses collègues de l’économie et des finances ainsi que de la santé.

 

 

Sans tarder, le ministre des domaines a invité la COVEC, la société Mamadou Bakoroba Tounkara et la China national pharmaceutical industry LTD qui avaient précédemment postulé à faire des propositions. Mais avant toute décision de cession, la Primature a demandé l’évaluation de l’actif et du passif de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP). Suivant les états financiers au 31 décembre 2007, le cabinet SARECI a estimé le passif à 79 206 217 de nos francs et l’actif à 1 969 221 625 F.

Le rapport final de cette étude fut déposé en avril 2009. De cette date à nos jours, selon une source crédible,  l’administration a reçu quatre manifestations d’intérêt de reprise de l’usine. Il s’agit de  Health developpment and investment (HDI), de Saitokan Korea-SA, de la Sodipropha et d’Euro Swis Gold Inc.

 

Les dossiers de ces quatre sociétés ont fait l’objet d’analyse par le ministère de la santé et le comité syndical de l’UMPP. Comme il fallait s’y attendre, les uns et les autres (sans les citer nommément) ont été éliminés pour divers motifs qui font entorse aux règles. Principalement pour mutisme sur le sort à réserver à l’actuelle UMPP, soit pour incohérence de la proposition ou encore pour absence d’étude de faisabilité.

 

 

Il est alors apparu que seul l’argumentaire de la Société de distribution de produits pharmaceutiques (Sodipropha) comporte des aspects intéressants. L’entreprise propose entre autres : la rénovation des infrastructures par l’acquisition de nouvelles machines, le maintien et la formation du personnel existant, la création d’emplois, l’introduction de nouveaux produits et l’investissement de 3 milliards 750 millions de CFA dans les équipements, les travaux et le fonctionnement.

 

 

Le probable repreneur (Sodipropha) entend aussi créer avec des partenaires Maliens et étrangers une usine pour la poursuite des activités et la satisfaction des besoins du marché local et sous régional. Déjà, la Cipharm dont le capital estimé à 6 000 000 000 de CFA basée en Côte d’ivoire serait prête à collaborer avec la Sodipropha. En effet, des statistiques montrent que les médicaments essentiellement importés d’Europ et d’Asie font qu’au Mali dans les ménages les dépenses de santé viennent en seconde place après la nourriture.

 

 

Ainsi, l’expérience du personnel malien de plus de 25 ans sera mise à profit par (Sodipropha). Ce qui permettra la survie de cette unité aujourd’hui moribonde, de dégager des chiffres d’affaire et surtout de rétablir la confiance qu’elle a perdue. La Sodipropha souhaite en outre mettre en place une direction qui sera mise sous l’autorité d’un conseil d’administration veillant au bon fonctionnement des différentes structures de l’usine.

 

 

À la lumière de tout ce qui précède qui fait alors traîner le dossier de privatisation de l’UMPP depuis avril 2009? Que veut-on cacher aux Maliens? La Sodipropha constitue-t-elle une concurrente potentielle? En somme, la Chine qui envahit le monde par ses produits est indexée à tort ou à raison d’avoir bloqué le processus. Ayant un lourd passé à l’UMPP (construction et mise en marche), elle aurait posé des conditions difficiles à satisfaire par les autorités maliennes.

 

 

En fait, la fermeture de l’UMPP permet aux privés chinois de l’industrie pharmaceutique de venir s’installer au Mali et de s’accaparer de tout le marché. De cause à effet, cette situation déplorable aboutira au licenciement ou au chômage des travailleurs de l’usine et la misère régnera dans de nombreuses familles maliennes. Quelles sont les démarches légales entreprises par (Sodipropha) et son partenaire stratégique Cipharm  qui entend investir 3 750 000 000 de Cfa dans la nouvelle société?

 

À suivre…

Maïmouna Ballo

 

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1 commentaire

  1. Pauvres citoyens maliens,reveillez vous.Comment une usine comme l’UMPP ne vaut que 3 milliards et qq. C’est des baratins.Cette somme peut etre amortie apres 6 mois d’activités. Depouillez votre pauvre pays.

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