Monaco télécom choisi troisième opérateur par le régime ATT avec 60 milliards FCFA : Une patate chaude entre les mains du gouvernement Cheick Modibo Diarra

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Suite à un appel d’offres international,  pour l’octroi de la 3em licence de télécommunication (téléphonie mobile, fixe et Internet), les autorités maliennes en charge de la question avaient animé  une conférence des investisseurs étrangers à Paris, le mercredi 05 Octobre 2011. Cette conférence a regroupé une trentaine d’opérateurs téléphoniques.  La conférence a été présidée par le ministre des Postes et des nouvelles technologies, Modibo Ibrahim Touré,  en présence du ministre de l’Economie et des finances, Lassine Bouaré, du directeur général du Comité de régulation des télécommunications (CRT), Choguel Kokalla Maïga et de plusieurs cadres de l’administration d’Etat.

Au bout du compte, le consortium Planor et Monaco Telecom avait reçu la préférence des autorités et devait verser dès le 29 janvier dernier, la faramineuse somme de 84 millions d’euros, soit 60 milliards FCFA . Qu’en est-il à présent ?

C’est l’un des plus grands dossiers du régime ATT et il a été conduit avec succès, selon les informations qui circulaient entre Koulouba et le ministère en charge de la question. En effet,  le régime déchu estimait que l’opération, menée par la banque d’affaires Linkstone Capital et le cabinet d’avocats Bird & Bird, est un succès financier, dans la mesure où l’on s’attendait plutôt à récolter une cinquantaine de millions d’euros. Il y a eu 34 millions d’euros en plus. Sur un autre registre, de grandes firmes dont la notoriété n’est plus à démontrer, ont répondu à l’appel d’offres, même si  candidats, après avoir retiré le dossier,  ne sont pas allés jusqu’au terme du processus. C’est le cas de MTN et de Portugal Telecom.

Alors, présentant l’offre la plus intéressante, le consortium constitué par Planor et Monaco Telecom s’est imposé avec une offre de 84 millions d’euros, face aux propositions de Bharti Airtel (30 millions d’euros) et Viettel (16,5 millions d’euros). Le consortium Planor et Monaco devait verser cette somme dès le 29 janvier 2012. L’enjeu en vaut l chandelle, puisque, comme le disait le directeur général du CRT, lors de la conférence des investisseurs étrangers  à Paris, le mercredi 05 octobre 2011, avec l’arrivée d’un troisième opérateur téléphonique, aucune autre licence ne sera vendue par l’Etat avant décembre 2013. En d’autres termes, il n’y aura pas un 4è opérateur téléphonique avant 2013, pour permettre au troisième opérateur de profiter de ses investissements. Le nouvel opérateur, assurait Choguel Kokalla Maïga, aura droit aux fréquences GSM et aux préfixes (numéros).

Comme le rappelait aussi, très souvent, l’ex-ministre Modibo Ibrahim Touré, le marché des télécommunications au Mali reste très rentable. De toute façon, les informations succinctes jointes au dossier d’appel d’offres,  sur le Mali et le marché de la téléphonie au 31 décembre 2010, étaient très éloquentes, voire incitatives. Pour une population estimée à 15,5 millions d’habitants, avec un PIB de USD 9,2 milliards (USD 16,7 milliards en ppa), seuls deux opérateurs privés sont présents sur le marché : Orange Mali présent depuis 2002 la Sotelma, l’opérateur historique, détenu à 51% par Maroc Telecom depuis juillet 2009. Leur total d’abonnés était estimé à cette date, selon les données des opérateurs, à plus de 5 millions (lignes fixes et mobiles).

Rappelons que Planor est un groupe fondé en 2004 par l’homme d’affaire burkinabè Appollinaire Compaoré. Il détient Télécel Faso au Burkina Faso et il a des parts dans MTN Côte d’Ivoire. Pour enlever cette troisième licence, il s’est associé à Monaco Telecom, une filiale du groupe britannique Câble & Wireless, qui sera l’opérateur de la troisième licence malienne de télécommunication  via un contrat de gestion. Des indiscrétions disaient qu’un savant montage était fait pour permettre à Monaco télécom de bénéficier de l’entregent et de la capacité de lobbying de l’homme d’affaires burkinabé, pour ensuite se positionner comme seul maître dans ce business. Pour étayer cette thèse, on parlait de la détention par Monaco télécom d’une option d’achat sur les parts de Planor pour, éventuellement, prendre plus tard la majorité des parts du consortium.

Il se raconte que malgré l’offre du consortium Planor et Monaco Télécom, d’une soixantaine de milliards de FCFA, de loin supérieure à celle de ses concurrents, l’Etat malien voulait encore plus, en pensant certainement aux 185 milliards FCFA dont les Marocains ont eu à se délester pour acquérir la Sotelma. Plus tard, l’on comprendra que les Marocains avaient inscrit leurs actions dans une politique d’ensemble envers le Mali et le contrôle de l’opérateur historique de télécommunications entrait dans le dispositif, quel qu’en serait le prix.

Méditant cet exemple, la Principauté de Monaco avait mis en branle une stratégie de lobbying à l’inverse de celle du Maroc car c’était pour ne pas faire monter l’ardoise contrairement à Maroc télécom qui a acquis la Sotelma au prix d’or.

Mis certaines indiscrétions, au sommet de l’Etat, nous apprennent que des faits troublants portant un discrédit sur la transparence et la sincérité du marché ont poussé de grands opérateurs qui avaient retiré le dossier d’appel d’offres à ne pas aller au bout du processus, pensant que les dés étaient pipés.

En effet, la vitalisation des relations de coopération entre Monaco et le Mali se mettent sous les feux des projecteurs à un moment crucial de la gestion de l’appel d’offres pour le choix du troisième opérateur de télécommunication au Mali.

L’on se rappelle en effet, la visite du président ATT à Monaco, les 30 et 31 octobre 2011, alors que l’envoi du Dossier d’Appel d’Offres final, tel que prévu dans ledit dossier, s’est effectué  dans la semaine du 11 octobre 2011 et la remise des Offres devait avoir lieu le 14 novembre 2011. ATT a été reçu comme un prince à Monaco (voir photo). Le président ATT était accompagné par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale d’alors, Soumeylou Boubèye Maiga, et de l’ex- ministre de des Investissements, de l’Industrie et du Commerce, Mme Sangare Niamoto Ba. Ils ont rencontré les membres de la Chambre de développement économique de Monaco et le Président de cette dernière, M. Dotta, le Conseiller de gouvernement pour les relations extérieures, M. Badia, et le Conseiller de gouvernement pour les Finances et l’Economie, M. Piccinini, afin de développer les relations commerciales entre le Mali et Monaco. La coïncidence de cette visite avec l’appel d’offres est vraiment malheureuse. Toujours est-il que c’est cette période qui a été choisie pour signer un accord de coopération (voir photo).

En retour, le Prince de Monaco a été reçu à Bamako par ATT, à la mi-février de l’année 2012, avec tous les honneurs requis. En temps normal, rien à dire. Mais avec cette troisième licence de télécommunications tant convoitée par Monaco télécom, il y avait de quoi jaser. Mais puisqu’en ce temps-là c’était silence radio du côté de la classe politique préoccupée à participer à la soupe populaire, tout le monde avait fait motus et bouche cousue.

A l’occasion de cette visite, ATT a offert sept tortues sillonnées (voir photo). Mais il a fallu attendre le mardi 17 avril, soit deux jours avant le départ de l’ex- sous la supervision d’une société de transport monégasque spécialisée dans «les zones soumises à des tensions» et grâce à «des contacts privilégiés noués au Mali», selon des sources monégasques.

Précisons que ces  tortues “centrochelys sulcata” sont âgées de 2 à 20 ans et pèsent jusqu’à vingt kilos. Elles ont émigré pour vivre désormais sur le toit-terrasse du musée surplombant la Méditerranée dans un enclos de 80 m2 . Rappelons aussi que cette espèce protégée représente la troisième plus grosse tortue terrestre au monde après celle des Galapagos et la tortue géante des Seychelles. Elle vit dans quelques zones isolées d’une vaste bande de 500 km de large du Sahel (Mali, Sénégal, Mauritanie, Niger, Nigeria, Centrafrique, Tchad, Soudan et Ethiopie).

C’est donc dire qu’entre le Mali et Monaco, les choses sont allées très vite en si peu de temps. Reste maintenant à savoir comment les autorités de Transition vont gérer cette affaire de troisième licence de télécommunications pour laquelle les populations attendent d’ailleurs des clarifications.

 

 

Mady DOUMBIA

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. cette proposition cetait au temp de att cest des histoire il faut pas que diarra bluff les malien ce accort etait au temp de att mais plus maintenant ce accort est dissou personne ne viendrait investir au mali tabnnt que ce regime dictatorial est present et en pllus lles salafiste qui sont au nord
    le ministre diarra est en train de bluffer comme dhabitude
    ATT EST PARTIE TOUT EST PARTIE UN POINT CEST TOUT

  2. Faire des gros titre pour rien! Vous parlez de patates chaudes “entre les mains” au lieu de “dans les mains”, c’est pas sur que ca brule la 😆 . En plus vous speculez sur les milliards sans donner aucun detail si ca a ete verse ou non a l’Etat malien.

    • que cette somme remis au non ou pas de LETAT MALIEN monaco a vu ATT pour se projet qui arrangeais les deux camps comme monaco vien de constate que ATT a fuit le MALI ces pour leur dire quil doit le cherche pour lui demande sont argent car le MALI napartien a ATT si tu donne ou fait un credits ou un faut mendat ds un pays donne tu pense quils est laba et si tu aprend quil a fuit tu doit le cherche car sont coportement nengage pas le pays en cherchant ça vas nous permetre de lui retrouve car le MALI meme a des contencieux avec se MR TOURE SONT PROBLEME nengage pas le MALI ET LES MALIENS (je te confi mon cheval cela ne te fait proprietaire du cheval) point quil le cherche il vas leur rembource lui et sa famille

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