Éradiquer les pratiques liées aux MGF au Mali : Une loi pour réprimer cette pratique réclamée !

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Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) font partie des actes de violations physiques faites à la femme. Malgré l’appel à la cessation lancé par les acteurs impliqués dans cette lutte, la pratique continue de plus belle au Mali.  Le Comité régional d’Action pour l’Eradication des Pratiques Néfastes à la Santé de la Femme et de l’Enfant (CRAPN) réclame l’adoption d’une nouvelle loi de répression contre les pratiques de MGF.

A l’initiative de la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (DRFEF), le Gouvernorat du District de Bamako a abrité la deuxième réunion de coordination trimestrielle de CRAPN. L’occasion était propice pour Mme Kanouté Hawa Doumbia d’inviter les acteurs impliqués dans la lutte contre les MGF à plus d’actions pour son abandon par les communautés. Car, ces pratiques  prennent de l’ampleur dans notre pays et portent atteinte à la santé des femmes victimes. «La mise en place du CRAPN répond à ce souci », insiste la Directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille du District de Bamako.

Cette réunion s’est penchée sur l’amendement des recommandations issues de la première réunion. Il s’agit, entre autres, de renforcer les capacités des membres du Comité dans la lutte contre les VBG et sur la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) ; d’améliorer les outils de collecte des données ; de créer un cadre de concertation  entre les acteurs œuvrant dans la lutte contre ces pratiques  et d’améliorer et pérenniser le cadre  de concertation existant.

Les statiques  montrent  que le monde compte 140 millions de femmes victimes du phénomène d’excision dont 3 millions susceptibles de perdre à vie leur santé. Au Mali, les statiques parlent de plus de 90% le nombre de femmes excisées. Ces pratiques  assez élevées  s’expliquent par des motifs d’ordre culturel dont fait preuve chaque communauté pratiquante et non par des besoins thérapeutiques. Cependant, ces pratiques ont des conséquences néfastes à la santé de la femme, si l’on en croit aux spécialistes.

Les associations de défense des Droits de la femme et de l’enfant appellent à la cessation des pratiques de MGF au vu de ses conséquences. Pour ce faire, les acteurs de la défense des Droits de l’Homme et de la protection de l’intégrité de la personne physique des femmes et des enfants sollicitent l’accompagnement des plus hautes autorités en vue d’amener l’Assemblée Nationale à voter la loi de répression contre les MGF considérées comme des pires VBG faites aux femmes.

Ont pris part à cette rencontre, les Représentants des associations  de défense des Droits de la femme. Anaye Sagara du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE) était l’animateur principal de cette réunion.

 Ambaba de Dissongo

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