Ces dernières années, les noms de Mme Simpara Saran Traoré, de Seydou Nantoumé, de Youba Bah ex DAF, de Madjou Simpara ou de Modibo Kéita du GDCM sont sur toutes les lèvres. Présents dans presque tous les rapports d’audit ou de vérification ces hommes et femmes feraient partie de ceux qui ont mis notre pays dans le gouffre. Parmi ces inféodés au régime d’ATT renversé, le 22 mars 2012, Aliou Tomota Babou Yara et Hadja Mouye Sanogo sont indexés pour avoir fait saigneur l’HUICOMA. Lire notre gros dossier de ce jeudi.
Dans le cadre de la restructuration du secteur coton la république du Mali a cédé à Aliou Tomota PDG du groupe Tomota sa part de 84,13% du capital social de l’Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA). À préciser au passage que la totalité du capital de cette société était estimée à 16.500.000.000 de Cfa (seize milliards cinq cent millions). La propriété de l’Etat c’est-à-dire son bloc majoritaire représentait 1.388.145 actions.
Ainsi, les trois exemplaires originaux du protocole d’accord de cession ont été signés le 16 mai 2005 à Bamako par le ministre des domaines de l’état et des affaires foncières Mme Soumaré Aminata Sidibé et le PDG du groupe Tomota Aliou Tomota. À l’époque, selon un tableau, la répartition du capital de l’HUICOMA se composait comme suit : Etat malien 1 980 400 (12,00%), Groupe Tomota 13 881 4750 (84,13%), Babou Yara 270 410 (1,64) Mme Sangaré Hadja Mouye Sanogo 122 860 (0,74), le personnel CMDT 122440 (0,74) et celui de l’HUICOMA 122 440 (0,74).
Les éléphants dans un magasin de porcelaines
Aussi irascible et bizarre que cela puisse paraitre, jusqu’à ce jour aucune trace (chèque, bordereau ou transfert de fonds) n’a pu être établie prouvant que le trio dévastateur (Aliou Tomota Babou Yara et Hadja Mouye Sanogo) a bien acheté la cession du bloc majoritaire de l’Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA).
L’autre hic c’est qu’il ne figure nulle part dans le protocole d’accord dont nous disposons d’une copie que le trio infernal a payé les neuf milliards de Cfa soit le prix des actions qui ont fait l’objet d’un appel d’offres. Pourquoi céder à ce montant une société dont le capital fait la bagatelle de seize milliards cinq cent millions de nos francs? Pourquoi brader une société qui nourrissait plusieurs dizaines de milliers de familles?
Même la Direction générale de l’administration des biens de l’Etat (DGABE) créée par ordonnance n°00-067 P-RM du 29 septembre 2000 est incapable de dire quoi que ce soit sur cette cession de l’HUICOMA. Pourtant, c’est elle qui est chargée d’élaborer les éléments de la politique de l’Etat en matière de gestion du patrimoine bâti et celui mobilier, corporel et incorporel. Elle doit aussi veiller à l’application stricte de la réglementation concernant la comptabilité des matières.
Pourquoi est-elle silencieuse sur ce sulfureux dossier qui finira par faire de bruits? Aliou Tomota Babou Yara et Hadja Mouye Sanogo ont-ils été la façade de ce bradage industriel? Les vrais adjudicataires de l’HUICOMA resteront-ils dans l’ombre? Difficile de répondre dans un pays où les Directeurs des finances et du matériel (DFM) créent des sociétés fictives auxquelles ils passent tous les marchés de leurs ministères.
Tomota a-t-il piétiné le droit des pauvres travailleurs de HUICOMA?
Aliou Tomota de par sa cruauté a bien mis dans la dèche les familles des centaines de travailleurs de cette entreprise qui constituait le moteur économique de la région de Koulikoro. Juste après la cession, plusieurs actions ont été unilatéralement menées par Aliou Tomota au mépris des clauses du protocole d’accord. Notamment, en ce qui concerne le fonctionnement de la société, le droit des actionnaires privés minoritaires, le maintien du personnel permanent, le suivi de la réalisation des investissements et l’approvisionnement en graine de coton.
Des camions et des citernes achetés par HUICOMA pour 2,2 milliards de Cfa ont été enregistrés dans le patrimoine de Tata Transport. L’assemblée générale des actionnaires et le conseil d’administration n’ont pas fonctionné comme cela se doit depuis la prise de la société par Tomota en 2005.
Tomota agit-il en complicité avec ses deux larrons, Babou Yara et Hadja Mouye Sanogo? Ces derniers ignorent-ils les agissements de Tomota? À quand la justice malienne s’intéressera-t-elle à ce scandale? Si oui, quelles sont les têtes qui vont tomber?
À suivre…
Oumar BAH
Bonjour Monsieur BAH,
Vous venez d’ouvrir le dossier du siècle. Pour aller au fonds de cette analyse, nous vous donnons une piste de recherche afin d’interpeller les personnes suivantes de vous éclaircir en jurant sur l’honneur de dire la vérité,rien que la vérité sur le dossier de privatisation de HUICOMA.
Il s’agit des Anciens Ministres N’Fagnanama KONE, Tièna COULIBALY (MRSC), Mme Soumaré Aminata SIDIBE (Domaine de l’Etat), Choguel K. MAIGA (Industrie) + les personnalités suivantes :
Mme Diaminatou DIALLO (Domaine de l’Etat), Mme Doukoubarka SYLLA (Economie Finances), Mme Zamilatou CISSE (Economie Finances), Monsieur Mamadou KEITA (Ministère Industrie), l’Honorable Mody N’DIAYE (Secrétaire Général Ministère Industrie), Maître Hamadoun TOURE (Notaire).
Mme Sangaré Mouye SANOGO+Djonké YARANANGORE (Babou Yara)+le personnel CMDT+le personnel HUICOMA, ont tous vu leurs droits piétinés par le Protégé du moment, Aliou TOMOTA. A suivre…
POURQUOI LE MINISTRE DE LA JUSTICE NE VEUT PAS METTRE TOUTE LA LUMIERE SUR L’affaire de HUICOMA.
question, comment dans une entreprise de cette taille, une seule signature?
je ne vois pas pour quoi ce journaliste s’acharne contre babou yara 270.410f, soit 1,64% et mme sangaré 122.880f, soit 0,74%.
avec ces pourcentages, mr le journaliste, ces 2 là ne peuvent rien empêcher.
au delà de tomota et les 2 autres, comment comprendre que des cadres ne puissent pas gérer une entreprise?
une entreprise se ferme, mais au mali, c’est la suite d’une mauvaise gestion.
comment, dramane dembele, candidat de l’adema, peut parler d’un état vertueux et un nouveau mali, quand c’est ce parti qui a conduit le mali dans la situation où il se trouve.
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