L’information circulait, le lundi dernier, sous forme de rumeurs dans la cour de
Le fameux protocole d’accord issu des négociations sur la crise à l’HUICOMA déjà signé par le ministre du Travail, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, le Secrétaire général de l’UNTM et le président du CNPM, ne le sera pas par le PDG de HUICOMA, Alou Tomota. C’est ce que nous avons pu retenir de nos investigations sur la question. En effet, à HUICOMA personne ne veut s’aventurer à évoquer la question ouvertement. Ce qui ne nous a pas empêché d’avoir des explications sur la position du Groupe par rapport au protocole. Selon nos sources, le Groupe Tomota pense que la commission de négociation a outrepassé ses missions. Car, à leurs dires, celle-ci devait se limiter à deux points : le plan social et les droits légaux des travailleurs. Mais, il se trouve que les négociations sont allées au-delà.
En effet, le protocole d’accord prévoit la nomination par le gouvernement d’un directeur provisoire qui choisira ses collaborateurs pour un redressement de la société. Selon les explications des proches de Tomota, "Huicoma, qui était une société d’Etat jusqu’à la cession, a toujours été gérée par des cadres choisis par ce dernier. Ce sont ces cadres qui ont tout foutu et mis la société dans les difficultés que l’on connait. Donc donner la l’attitude encore aux mêmes cadres de revenir à la tâche est insensé. Ils ne pourront apporter rien de bon. D’ailleurs, comment l’Etat peut se décider à nommer un administrateur à la tête d’une société qui ne lui appartient plus ". Face à ce point précis, le Groupe reste catégorique que force doit rester aux textes, selon lesquels c’est le conseil d’administration qui nomme le PDG.
Concernant les arriérés de salaire qui, selon le protocole d’accord, seront payés jusqu’à la date du 31 mai, le Groupe évoque le Code du travail qui prévoit la suspension de salaire pour un travailleur qui refuse de travailler. Or, il se trouve que, depuis 9 mois, il n’ y a plus de travail, pas de matière première et les travailleurs ont arrêté d’exercer pour un sit in à
Le plan social et les indemnités de réinsertion des travailleurs licenciés étant financé par le gouvernement, le Groupe n’a pas soulevé d’exception à ce sujet.
Joint au téléphone, Alou Tomota n’a pas accepté d’entrer dans les détails, il nous a seulement dit ces quelques mots : "Je reste tranquille avec ma conscience. Car tout ce que je fais, c’est en conformité avec la loi. Malgré tout ce que l’on dit, personne n’aime ce pays plus que moi. Je suis le premier employeur privé donc quelqu’un qui partage, qui nourrit des milliers de ses compatriotes. Chacun doit assumer sa part dans la construction de ce pays ".
Faut-il rappeler qu’en juin 2005 lorsque le Groupe Tomota prenait les rênes de cette société, 800 travailleurs permanents y exerçaient. 480 ont été licenciés en septembre 2007.
Les travailleurs entendent accentuerla pression
A
Yousouf CAMARA