En vingt ans de démocratie, les deux régimes qui se sont succédés à Koulouba (ceux d’AOK et d’ATT) ont fabriqué au nez et à la barbe de tous les Maliens des opérateurs économiques et fonctionnaires milliardaires, venus de nulle part. A qui on attribuait tous les marchés juteux de l’Etat par le truchement de la première dame ou de la fille du Président.
Ces ventripotents, gros bonnets de la démocratie malienne, continuent de se la couler douce, transfèrent leurs fonds dans des banques étrangères et ne répondent à aucune action citoyenne. Malgré la situation de guerre que traverse notre pays ils restent inertes face à la campagne de mobilisation de fonds en faveur de l’armée nationale. Il sied de mettre à nu tous ces impénitents délinquants qui ont sucé le sang des Maliens avant de se baigner dans leur sueur.
Après d’innombrables marches de protestation, meeting, sit-in et grève de faim, les travailleurs licenciés de l’Huilerie Cotonnière du Mali (HUICOMA) ont finalement jeté leur dévolu sur le nouveau ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoul Karim Konaté allias ‘’Empé’’. Celui là même qui a accepté de les recevoir à deux reprises (dont la dernière le 15 janvier dernier), aura réussi à leur proposer des alternatives de résorption de leur situation. Compte tenu du fait que l’affaire est pendante devant la justice entre l’Etat et le Groupe TOMOTA, le ministre ‘’Empé’’ aurait proposé, dans un premier temps à ses visiteurs le redéploiement de certains d’entre eux dans des structures industrielles de la place comme SUKALA. Une proposition saluée fortement par les travailleurs licenciés de l’HUICOMA. Cependant, ils ont promis au ministre d’examiner sérieusement cette proposition, qui soulagera, à coup sûr, tous les techniciens de leur lot de frustrés.
Moustapha Diawara
Monsieur l’auteur de cet article, et son directeur de publication.
Un peu de respect pour ces travailleurs qui ont été licenciés. Aujourd’hui, vous êtes assis sur une chaise, avec une paie qui assure le quotidien de votre famille.
Comment pouvez vous dire “tous les techniciens de leur lot de frustrés”. (La langue de Molière est très précise et concise).
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
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