Aéroport de Bamako-Sénou : Les raisons de la concession expliquées

1

 

La concession de l’aéroport de Bamako-Senou n’est pas une privatisation ou une vente, mais une mise en location. Bamako-Senou restera une propriété de l’Etat. Celui-ci peut résilier le contrat avec le concessionnaire si les engagements ne sont pas respectés. A tout moment.

 

L’aéroport de Bamako-Senou n’a pas été vendu, mais sera loué à un opérateur aéroportuaire privé pour le gérer sur une période déterminée. C’est le maître mot d’une conférence de presse du ministère de l’Equipement et des Transports (MET), mercredi, àla Maisonde la presse.

Ils étaient cinq conférenciers à éclairer la lanterne des journalistes sur le processus qui est en cours à l’aéroport de Bamako-Senou. Il s’agit de Mme Cissé Kadidjah Traoré, conseiller technique au MET, chargée de la mise en œuvre du volet politique de la concession de l’aéroport, Hadi Niang, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), colonel Abdoulaye Coulibaly, PDG des Aéroports du Mali (ADM), Kalilou Sanogo de l’Asecna et Siaka Baya, responsable de la délégation de l’Asecna au Mali.

« La mise en concession de l’aéroport Bamako-Senou est une volonté politique de l’Etat. Ce n’est pas une vente. Ce lieu est un symbole de la souveraineté de l’Etat, un point stratégique pour le pays, le gouvernement ne peut pas le vendre. Il sera mis en location pour plus d’efficacité et de respect des normes internationales exigées (critères de performance). L’aéroport restera propriété de l’Etat et il n’y aura aucun licenciement du personnel », a assuré Mme Cissé.

Depuis quelques temps le climat ne cesse de se détériorer entre l’administration et les travailleurs de l’ADM. La pomme de discorde serait la concession de cette entreprise que le personnel qualifie de privatisation. Face à cette situation, les acteurs qui sont à la base donnent des explications sur le bien-fondé de cette opération controversée.

Selon eux la mise en place d’un partenariat public-privé pour la gestion de l’aéroport de Bamako-Senou vise à répondre à la conditionnalité de l’accord de don américain portant financement du projet de modernisation et d’extension de l’aéroport dans le cadre du projet Millenium Challenge Account/Mali.

Cette mise en concession découle des critères suivants : sur le plan politique, le souhait de prendre en compte le plus grand nombre possible d’aéroports régionaux, l’acceptation du marché, le volet social ou l’acception du processus par les employés et la direction, l’aspect exploitation et la bancabilité et le retour global pour le gouvernement. Et aussi, ils se sont inspirés des différents modes de partenariats public-privé pratiqués dans le monde.

Le futur opérateur privé sera géré par le gouvernement à travers une structure qui sera créée à cet effet, ayant le mandat spécifique et l’autorité légale déléguée de superviser et de contrôler le concessionnaire et assurer le respect des termes et conditions du contrat. En cas de défaillance au titre des obligations des concessionnaires en matière des contrats, l’Etat, à travers l’autorité concédante, peut le résilier pour motif d’intérêt général ou de l’ordre public.

Pour le personnel aéroportuaire, le nouveau concessionnaire engagera l’ensemble des salariés des ADM et des AANM, de l’Asecna, quels que soient le statut et le coût en termes de salaire y compris tous les avantages liés au poste et assurera la formation du personnel.

A noter que cette décision concernera l’aéroport de Bamako-Senou seulement et entrera dans sa phase active d’ici fin juin 2012.

Aliou Badara Diarra

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Arretez de racontez n’importe quoi, ou est la clarification dans cet article???!!!! les closes du contrat svp . 👿 👿 comme d’habitude tout est obscur

Comments are closed.