Vœux de Me. Tall à la presse : La 23e édition respectée

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Le Congrès national d’Initiative démocratique (Cnid-Faso Yiriwa ton) a organisé, mercredi 26 janvier au patronat, sa traditionnelle présentation de vœux à la presse. Le président du parti Me Mountaga C. Tall, aussi membre du comité stratégique du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), a saisi l’occasion pour se prononcer sur la situation sociopolitique du pays.

Des assises nationales de la refondation, aux sanctions infligées contre le Mali par la Cédéao, à la durée de la transition, passant par la situation sécuritaire du pays.

Le président du Congrès national d’Initiative démocratique (Cnid-Faso Yiriwa ton), Me Mountaga Tall n’a laissé de côté aucune question brûlante lors de sa traditionnelle présentation de vœux à la presse.

Me Tall, à l’entame de ses propos, a réitéré le soutien inlassable de son parti en faveur de l’augmentation de l’enveloppe d’aide publique à la presse et à la dépénalisation des délits de la presse au Mali.

« L’aide publique à la presse revue à la hausse et mieux encadrée », aux yeux de Me Mountaga Tall, pourrait être un début de solution « afin soustraire les journalistes de la précarité », a-t-il laissé entendre.

A ses dires, le Cnid-FYT soutient avec constance aussi la dépénalisation des délits de la presse. Mais, note-t-il, « la dépénalisation des délits de la presse ne saurait se confondre avec l’irresponsabilité des acteurs des médias qui doivent répondre des manquements dont ils se rendraient coupables par l’opprobre de leurs pairs, soit par des condamnations pécuniaires appropriées ».

L’actualité y oblige. Le président du Cnid-FYT, s’est ensuite prononcé sur les « sanctions, injustes, inacceptables et disproportionnées », dit-il, de la Cédéao posées contre le Mali, le 9 janvier.

Le Cnid-FYT, membre du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, (FSD) et du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), par la voix de son président, « a demandé la levée immédiate de toutes les sanctions de la Cédéao et de Uémoa dont l’effet premier, dénonce le parti, serait d’appauvrir davantage des populations ».

Comme indiqué par le Président de la Transition Colonel Assimi Goïta, Me Tall « a rappelé que « le Mali ne ferme pas les portes de la discussion que nous devons mener sur des bases très claires. Le socle de toute discussion devrait être la reconnaissance et le respect par tous de l’indépendance, de la souveraineté du Mali, de l’honneur et de la dignité des Maliens. Le Mali, qui a les mêmes égards à l’endroit de ses partenaires devraient pouvoir exiger en retour leur respect et considérations », a-t-il ajouté. Et de prévenir que « ce premier point disons-le clairement n’est ni discutable, ni négociable et s’impose å tous ».

La durée de la transition, à en croire le membre influent du cadre stratégique du M5-RFP, « à l’inverse, n’a jamais été considérée par la partie malienne comme immuable et indiscutable », a souligné Me Mountaga Tall, président du Cnid- FYT.

« A preuve, le ministre des Affaires étrangères, au nom du gouvernement, a officiellement soutenu avant même les sanctions que les durées de la transition proposées à la Cédéao sont des bases de discussions », dit-t-il.

En formulant ses vœux de bonne et heureuse année à l’ensemble des organisations faîtières de la presse ainsi qu’aux médias sociaux, le président du Cnid-FYT a appelé à « une union sacrée autour du Mali en général et des Forces de Défense et de Sécurité, en particulier qui, dit-il, continuent leur montée en puissance pour assurer la sécurité de nos compatriotes sur l’ensemble du territoire national ».

Intervenu avant, le président de la Maison de la Presse, Bandjougou Danté, a jeté un regard rétrospectif sur la liberté de la presse au Mali. Si dans notre pays la liberté de la presse semble préserver, cette préservation, aux dires du président Danté « ne peut être placée à l’actif du monde démocratique malien crée après 1991 ».

A en croire le président de la Maison de la Presse, « la presse malienne est en train de faire en sorte qu’on puisse indexer l’aide publique à la presse comme c’est le cas pour les partis politiques pour sortir effectivement de cette mendicité qui dépend de la volonté et de l’humeur du chef du jour », dit-il.

Le président de la Maison de la Presse a conclu en remerciant le Cnid-FYT pour cette cérémonie d’exchange et de partage, une tradition solidement respectée par le parti depuis plus de deux décennies, s’est-il réjoui.

 

Kadiatou Mouyi Doumbia

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