Vœux de la presse : L’apologie de la rigueur et de l’excellence

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Recevant les vœux de la presse publique et privée hier, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita s’est dit conscient des attentes des confrères en termes de moyens matériels pour mieux accomplir leur mission. Il a instruit que des efforts soient faits pour mettre en orbite la Haute autorité de la communication (HAC).
La cérémonie s’est déroulée dans la salle des banquets de Koulouba en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement. Le président du Comité national de l’égal accès aux médias d’État, Abdoulaye Sidibé, a été le premier à adresser ses meilleurs vœux au chef de l’État. Il a expliqué que sa structure était appelée à disparaître dans les prochains mois suite à la création de la Haute autorité de la communication et souhaité que notre pays sorte du cycle de la violence dans lequel il est plongé depuis quelques années.

 
A sa suite, le président de la toute neuve Haute autorité de la communication, Fodié Touré, a lui aussi formulé des vœux de bonheur et de santé pour le président Keita avant de se réjouir de la détermination des autorités à bien conduire les gigantesques chantiers engagés.
Soucieux d’expliciter le rôle d’une HAC que beaucoup découvrent, Fodié Touré a précisé qu’elle n’avait pas pour mission de restreindre la liberté de la presse mais de réguler celle-ci. Son activité s’étend à tous les domaines de la communication, y compris la publicité, a-t-il expliqué avant de rappeler aux acteurs des médias l’obligation de respect de la déontologie et de l’éthique de cette noble profession. De son point de vue, c’est à ce prix que la presse pourra jouer tout son rôle dans un environnement démocratique. Pour terminer, le président de la HAC a prié pour la réussite du processus de paix, gage du retour de la stabilité sociale.
Pour sa part, le président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné, a souligné les bons rapports entre les gouvernants et les journalistes. Petit bémol à cette situation presque idyllique : l’insuffisance de l’aide à la presse et la préférence trop souvent marquée pour la presse étrangère au détriment des médias locaux. Dramane Aliou Koné a donc plaidé pour une amélioration substantielle de l’aide à la presse qui est fixée à 200 millions de Fcfa depuis son instauration voilà plus de 20 ans. Le président de la Maison de la presse s’est aussi insurgé contre l’invasion des médias par « des vendeurs d’illusions qui n’ont rien à y faire ».
Le président Keita s’est dit « heureux » de se retrouver avec les journalistes pour échanger. Les attentes de la presse en termes de moyens matériels et financiers sont légitimes, jugera-t-il en dénonçant lui aussi cette « folle vague » de personnes « venue de je ne sais où » qui tirent vers le bas l’image du journalisme. Or « c’est un métier que les grands esprits ont lancé et ce n’est pas un hasard » a-t-il souligné, appelant les hommes des médias à cultiver la rigueur et l’excellence. « Il faut faire en sorte que l’espace soit assaini. Doit être appelé au banquet de la presse celui qui le mérite », a recommandé le chef de l’État pour qui ce métier est « très noble ». Pour être efficace et crédible, il faut enquêter, a conseillé Ibrahim Boubacar Keita. « Derrière chacun de nous, il y a un ensemble », a-t-il cependant rappelé en référence au pouvoir redoutable de la presse et à ses ravages possibles.
La transition était toute trouvée pour parler de la HAC. « Je souhaite vigoureusement que l’on fasse en sorte que la HAC soit opérationnelle et en totale capacité de mission », a dit le chef de l’État en s’adressant au Premier ministre Modibo Keita.
Ibrahim Boubacar Keita a tenu à féliciter les responsables de la Maison de la presse pour « les débats organisés » et d’autres actions utiles et pédagogiques. Il a promis de veiller à ce que la presse ait un meilleur financement dans le seul but d’être à hauteur de mission. « Je voudrais dire combien j’ai apprécié l’accompagnement de la presse dans le cadre du processus de paix. Mais ce n’est pas encore fini. Il y a le narcotrafic », a tempéré le chef de l’État qui a hissé la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic au sommet des priorités du moment. Au même rang que la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

A. M. CISSE

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19 COMMENTAIRES

  1. La presse malienne doit jouer son rôle d’accompagnateur, ce n’est pas en critiquant jours et nuits le président de la république que nous ferons sortir le président vaincu.
    Il faut que les uns et les autres comprennes cela, le Mali est notre bien pas nos mal.

  2. Nous n’avons juste qu’à garder confiance au président et à ses dit, nous savons qu’IBK est un Kan kelein tigii. un homme de parole, il ne dit pas ce qu’il ne fera pas.

  3. IBK est le président qu’il faut, et la presse malienne ne peut pas dire le contraire…
    Bonne année à la presse aussi…

  4. En tout cas, si nous voulons une presse digne de ce nom, il faut tout d’abord les dotés des matériels de travail. L’Etat doit même prendre en charge les primes mensuelles des hommes de médias.

  5. Enfin, une bonne nouvelle, cette déclaration du président de la République doit rentrer en vigueur le plus vite possible. Je rappelle que cette dernière contribue fortement à la reconstruction de notre pays.

  6. Dans tout travail, il faut des matériels, sinon les efforts des travailleurs resteront vains. J’appuie cette conception du chef de l’Etat, en mettant à la disposition de la presse malienne les outils qu’il faut. On pourra s’entendre à un résultat convenable de sa part.

  7. De toute évidence, la presse malienne a besoin de l’amélioration des conditions de travail. C’est ainsi, qu’on pourra compter sur nos hommes de médias.

  8. Le président de la République a parfaitement raison, il faut que mettre tous les outils de travail à la disposition de la presse. Je rappelle que celle-ci contribue aussi au développement de notre pays.

  9. La presse occupe une grande place dans la politique de gouvernance d'IBK, la librté de la presse de fond en comble est fait sa promotion. IBK a promit de débloquer des fonds pour la presse malienne afin qu'elle puisse mieux élaborer son travail.

  10. Le régime d’IBK a accordé une très grande importance à la presse malienne. La liberté de la presse est en valeur, la presse malienne de plus en plus à la point de la haute technologie. Je pense que c’est à la presse malienne d’user en bon échéant cette opportunité mise en œuvre par le régime d’IBK.

  11. Mes vœux les plus chers à la presse. à la presse privée et publique de ce pays. Je les invite à jouer pleinement leur rôle pour consolider d’avantage notre démocratie. Je les remercie pour leur présence en temps réel. Tout cela pour informer le peuple à tout moment de la situation du pays et du monde tout entier.

  12. « Le projet apporte des innovations importantes en mettant en place une instance de régulation commune à tous les médias, audiovisuels comme écrits et qui a pour mission d’encadrer l’exercice de la liberté de la presse, tant au point de vue de la réglementation, en matière de création, de diffusion et de la publicité, qu’en matière de respect des règles déontologiques»

  13. Le président IBK se veut au Mali une presse responsable, indépendante et patriote. IBK veut mettre la presse malienne à l’abri de la corruption et de la mauvaise dont d’autre personnes se sert de cela pour faire passé leur message plus ou moins déraisonnable.

  14. La presse dans un pays n’est pas du tout à négliger. Elle a la force et la capacité effondrer un pouvoir. Je ne le souhaite pas. Pour que cela ne produise pas, je demande aux plus hautes autorités une toute petite considération envers cette presse.

  15. Nous voulons que le président de la république accorde une très grande importance à notre presse qui égorge des potentialités en son sein. On a des journalistes talentueux et expérimentés dans notre pays. Ils ont juste besoin de l’accompagnement des autorités pour s’imposer sur la scène internationale.

  16. La presse est la colonne vertébrale de la démocratie. Elle ne doit pas être abandonnée et laissée à elle-même. Les autorités doivent mettre en valeur cette presse qui a joué un rôle considérable dans l’avènement de la démocratie dans ce pays.

  17. En cette nouvelle année j’invite les journalistes de ce pays à faire preuve de professionnalisme pour que la presse malienne puisse être crédible sur la scène internationale.

  18. Le président, pour gagner la confiance de la presse privée malienne, doit ramener la somme de l'aide publique à la presse à la somme initiale, 200 millions FCFA. Nos journalistes sont tous des crève de la faim.

  19. La presse malienne occupe une place très importante dans la gestion de ce pays. La communication fait partie des socles de la stabilité du pays. Une mauvaise communication est une stabilité menacée.

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