Vœux de la presse à IBK : Les vérités d’Alexis Kalambiry !

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Poignée de mains entre Alexis Kalambry vice-président de la Maison de la presse et le président IBK

En ce début d’année 2019, la presse était face au Chef de l’Etat. Rencontre où les sous dédiés aux médias étaient au cœur des échanges de vœux avec le chef de l’Etat. 

Il est revenu au vice-président de la Maison de la Presse, Alexis Kalambry, de porter la parole des confrères, lors de la traditionnelle présentation a été des vœux du nouvel an de la presse au Chef de l’État. La question de l’aide à la presse a constitué l’essentiel du discours du confrère Kalambiry non moins Directeur de Publication du journal LES ECHOS. Félicitant IBK pour sa réélection, il s’est dit conscient des défis de la crise au Centre aux allures de guerre communautaire. Suivra donc la question de l’aide à la presse, dont le montant a drastiquement diminué. Et ce n’est pas le seul grief. Traditionnellement, le pactole dédié aux médias tombe avant la fin du mois de Décembre, mais cette fois la corporation semble avoir longtemps rasé les murs. C’est pourquoi le confrère a indiqué que la presse privée notamment est sevrée de l’aide publique aux médias qui fut augmentée il y a deux ans à 300 millions de F CFA avec 15 millions de F CFA inclus été consacrés à la relance de l’autorégulation.

De 1996 jusqu’à une date récente, les professionnels de la presse ont pu bénéficier d’une cagnotte de plusieurs centaines de millions chaque année pour faire face à certaines difficultés matérielles de la profession. La presse espérait avoir un nouveau souffle vu les promesses des nouvelles autorités depuis les cérémonies de vœux du nouvel an 2014, mais rien n’a vraiment bougé après la fin du dernier mandat présidentiel. Les professionnels des médias ont fini par déchanter car le montant est même revu à la baisse d’année en année. Cette année par exemple elle est passée à 170 millions seulement pour plus de 500 radios et 120 journaux.

Une Baisse drastique et continuelle au fil des ans qu’Alexy Kalambiry a dénoncé indiquant que le 4ème pouvoir relégué aux oubliettes au Mali, référence faite à la subvention aux partis politiques.  Un « traitement défavorable » contraire aux promesses du Président de la République de revoir à la hausse le montant de l’aide et de l’indexer au budget de l’État afin que les patrons de presse puissent appliquer la convention collective de la presse (qui n’est pas prête de sortir les placards). Et M Kalambry de rappeler rappeler que «La Maison de la presse reconnue d’utilité publique depuis 1995, n’a jamais bénéficié d’un budget de fonctionnement» Triste ironie quand on sait que le Premier Ministre est issu de la corporation.

Les difficultés de l’accès à l’information n’ont pas été en reste car il a déploré au nom de la corporation un traitement peu amène des médias privés pour dénoncer une concurrence déloyale consistant à prioriser les médias étrangers. « … Nous serons heureux que des fonds publics n’aillent plus prioritairement aux médias étrangers dont des pages sont facturées à des dizaines de millions de F CFA », a fustigé Alexy Kalambry, allusion fait à VOODOO Communication durant la dernière présidentielle.

Le Vice-président de la MP ne manquera pas de relever les lacunes. De la presse dans la maitrise parfaite de l’éthique et de la déontologie par moment. Ce qui le motivera à solliciter auprès de l’exécutif la mise en place d’un Fonds d’appui aux médias privés. Chose réelle dans la sous-région l’aide à la presse atteint le milliard de CFA des pays comme le Burkina-Faso, le Sénégal et le Niger

Idrissa KEÏTA 

 

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