A l’invitation du ministère du Commerce de la Chine et de l’Institut de Recherche et de Formation de l’Administration nationale de la Radiodiffusion et de la Télévision (NRTA), nous avons pris part à une formation de 21 jours à Qingdao, en Chine.
Au terme de ce séminaire de trois semaines, nous avons découvert les merveilles et la diversité de la Chine dans son ensemble, son hospitalité, sa richesse et sa diversité culturelle, son niveau de développement économique et médiatique, son organisation politiquement harmonieuse et socialement inclusive.
La République Populaire de Chine et le continent africain entretiennent des relations bilatérales et multilatérales depuis près de 40 ans. Tout au long de ces décennies, la Chine et les pays africains ont su maintenir de fréquents échanges de haut niveau qui ont approfondi la coopération dans des domaines variés tels que l’économie, le commerce, la culture, la santé, les médias, mais surtout dans le cadre de la formation des personnels en vue du renforcement des capacités, entre autres.
Ce partenariat gagnant/gagnant, caractérisé par sa durabilité, l’égalité, les avantages réciproques et la coopération globale, est aujourd’hui un exemple de coopération sud-sud et triangulaire.
Les délégués qui ont pris part à ce séminaire réservé aux responsables séniors des médias d’Afrique, ont eu à bénéficier d’une pleine immersion au sein de l’industrie culturelle chinoise. De la grande muraille de Chine au Nord de Beijing à l’Opéra de Qingdao en passant par le temple du ciel et le cérémonial de la prise du thé dont une merveilleuse dégustation nous a été offerte par M. Cai Bing.
Qingdao, cette grande ville de l’Est de la Chine, connue pour son textile, fleuron d’une industrie prospère, les délégués ont pu constater comment l’économie a su prospérer dans ce grand pays, avec une dimension environnementale qui sous-tend tout ce progrès technologique. En effet, les villes chinoises que nous avons eu l’occasion de visiter nous ont émerveillé par la verdure qui est présente partout. Ainsi, la découverte de l’entreprise Haier et ses installations nous ont confortés dans l’idée selon laquelle le développement est un tout, un ensemble d’éléments dont la convergence harmonieuse mène assurément au succès.
Les rencontres scientifiques et les conférences auxquelles les délégués anglophones et francophones que nous sommes ont assisté, nous ont permis de comprendre comment la Chine s’est tracée sa propre voie vers l’émergence. De la rentabilité de l’économie des médias à la psychologie et la gestion du stress et la maîtrise de soi, du management et du développement de la presse en Chine à la culture chinoise du confucianisme entre autres, les conférences dont nous avons bénéficié ont été de très haut niveau.
Par exemple, lors d’une conférence à Beijing, M. Yan Chengsheng dans sa communication, nous a plongés dans l’environnement du développement médiatique, avec une évolution qui lui a permis une certaine maturité, au fil des décennies. Nous avons compris que les médias jouent un rôle actif dans la marche d’un Etat, avec un journalisme citoyen au service exclusif du peuple.
C’est d’ailleurs le constat que nous avons fait lorsque nous avons visité le quartier général de la Qingdao Télévision (QTV). C’est avec enthousiasme que nous avons constaté une organisation bien structurée dans ce grand média. Des studios radios et télés haut de gamme répondant aux normes et aux exigences des médias modernes, un cadre propice pour faire un journalisme de qualité. Justement, M Wang Chunyun a fait un exposé sur comment ils ont réussi à s’adapter aux progrès technologiques afin de rentabiliser leur radio.
Le nombre d’employés et les chiffres d’affaires générés par cette industrie prouvent encore si besoin en est, que le travail bien fait est toujours rentable. Les responsables de presse auront certainement à cœur de reproduire ce système dans leurs entreprises médiatiques.
Ce séminaire qui rassemble des journalistes venant de plusieurs pays francophones mais aussi anglophones est devenu un creuset de la presse africaine, avec de hauts cadres et dirigeants de presse. La République Populaire de Chine a sans doute eu la bonne idée de créer ici, en l’espace de trois semaines, une sorte d’Union africaine, un mini-sommet Chine-Afrique dans le domaine médiatique.
Le fait que les médias en Chine relèvent de l’administration d’Etat, a souvent été perçu de l’extérieur ou plus précisément du milieu occidental, comme un facteur bloquant dans la marche d’un pays. Cependant, ce modèle est conçu pour le peuple chinois et il s’en satisfait. La manière dont la presse y est vue est différente de cette vision occidentale, qui se veut une libéralisation à outrance. Tel n’est pas le cas de la Chine. Ici, la presse c’est l’Etat et le peuple, et ça marche.
Alexis Kalambry
Envoyé spécial !