Initiée par le Mouvement de protection de la presse contre les violences (MPV-Mali), la semaine d’alerte de la presse pour Birama Touré, Ghislaine Dupond et Claude Verlon a démarré ce lundi 29 janvier 2018 à la Maison de la presse. Durant une semaine, plusieurs activités seront à l’honneur pour exiger que justice soit faite sur ces cas.
29 janvier 2016-29 janvier 2018, cela fait exactement 2 ans jour pour jour que notre confrère Birama Touré disparaissait. C’est pour mettre davantage la pression sur les autorités après la disparition mystérieuse de notre confrère que cette semaine a été initiée. En plus de la disparition de Birama, celle des deux journalistes de RFI assassinés au nord du Mali a été évoquée par les organisateurs.
“La disparition de notre confrère nous inquiète. Nous devrions ensemble interpeller nos autorités pour qu’elles nous donnent une suite favorable au sujet de Birama. Par-delà, il faudrait utiliser le ton, pourquoi pas l’action appropriée afin de stopper les agressions faites aux journalistes dans l’exercice de leur métier”, a dénoncé le président du Mouvement de protection de la presse contre les violences, Boubacar Yalcouyé.
Ghislaine et Claude ont été assassinés sur le sol malien. Selon le président du MPV, cet acte odieux a sérieusement terni l’image du Mali sur le plan international. “Nous leur rendons hommage et demandons aux deux Etats (Mali-France) de tout mettre en œuvre afin que lumière soit faite”, a-t-il-ajouté.
Des conférences débats et sit-in seront les moments forts de cette semaine d’alerte de la presse. La cérémonie a été une occasion, pour les initiateurs du mouvement d’exprimer leur soutien au directeur de publication du quotidien d’informations générales “L’Indicateur du Renouveau” et son journaliste Moriba Camara, l’auteur d’un article incriminé, accusés par la présidente de la Cour constitutionnelle de diffamation.
“Au moment où nous nous indignons face à ces cas, deux des nôtres sont traduits devant la justice et condamnés par le Tribunal de la Commune VI à 6 mois d’emprisonnement ferme suite à une plainte du président de la Cour constitutionnelle pour diffamation. Nous trouvons cette sentence très sévère et appelons l’institution plaignante à retirer sa plainte et qu’ensemble, nous trouvions d’autres formules dans l’intérêt des deux grandes familles. Nous soutenons nos confrères Dramane Aliou Koné et Moriba Camara qui se trouvent dans une situation qui peut arriver à chacun d’entre nous”, a regretté le président du MPV.
Actualité oblige, il a aussi condamné la récente déclaration excessive du correspondant de RFI/France24 au Mali sur la tragique tuerie de nos compatriotes suite à des attaques jihadistes.
Zié Mamadou Koné