Réélu maire de la commune rurale de Kalabancoro, Issa Bocar Ballo, a été victime des cabales médiatiques de ses détracteurs la semaine dernière. Il est accusé dans une affaire de spéculation foncière l’opposant à l’homme d’affaires Seydou Nantoumé à qui il aurait vendu de faux titres fonciers. Le maire Ballo répond et crache ses vérités.
«Je jure qu’il n’y a jamais eu une affaire de terrain entre Seydou Nantoumé et moi… J’entends seulement son nom, je ne le connais même pas» ! Ainsi se défend le maire de la commune rurale de Kalabancoro, Issa Bocar Ballo.
Depuis sa réélection à la tête de la mairie de Kalabancoro, Issa Bocar Ballo ne fait que subir des cabales médiatiques de la part de ses adversaires politiques. Après avoir financé et organiser une marche de protestation contre sa réélection, on l’accuse d’avoir vendu des faux titres à coût des centaines de millions de FCFA à l’homme d’affaires Seydou Nantoumé de Toguna Agro-industries. «Je jure, la main sur le cœur, que ces accusations sont fausses. Je n’ai jamais eu une affaire de terrain avec Seydou Nantoumé», poursuit-il.
Et de poursuivre, «depuis que j’ai été élu maire de Kalabancoro, je n’ai jamais vendu un faux titre à personne. Je me suis toujours battu en travaillant dur pour construire ma vie et subvenir aux besoins de ma famille… je n’ai jamais détourné le bien de quelqu’un…».
Selon ses déclarations, jeudi dernier, des huissiers de justice ont fait irruption chez lui pour enlever ses biens finalement restitués le lendemain. Et selon lui, il a été épinglé injustement pour payer 100 millions de F CFA à un certain Elie Guindo. Une histoire qui remonte en 2012, du temps de son prédécesseur Ibrahima Bamba qui avait octroyé un espace à la population de Niamanan pour en faire un marché.
Il s’est avéré que ce même espace était vendu par le Préfet à un certain Elie Guindo. Sans compter qu’une autre personne se réclame aussi propriétaire de ce même espace. Le Sieur Elie Guindo, qui avait à l’époque comme avocat l’actuel ministre des Domaines et des Affaires foncières Me Mohamed Ali Bathily, a attaqué en justice ces deux actes administratifs. Et la justice lui a donné raison. Séance tenante, toujours selon les explications du maire Ballo, M. Guindo a fait démolir le marché. Voyant leurs biens détruits, la population de Niamanan a farouchement riposté contre cette démolition en détruisant la construction d’Elie Guindo.
«Quand Elie ordonnait la démolition du marché, il n’a pas informé la Préfecture de Kati encore moins la mairie. J’ai été informé par cette démolition et je me suis aussitôt transporté sur les lieux en compagnie de l’actuel aide de camp d’IBK. Et à ma grande surprise, on m’annonce que je dois payer 100 millions de FCFA à Elie Guindo pour avoir incité les populations à la désobéissance publique. Aussitôt j’ai indiqué que je ne peux pas payer cette somme qui m’a été imposée injustement…», nous a expliqué M. Ballo.
«J’ai attaqué cette décision de la justice. Le jugement qui a été fait à mon absence (il était à la Mecque) a donné raison à Elie… Dix mois après on me convoque et on m’arrête puis on me relaxe…», poursuit le maire.
«La semaine dernière, à ma grande surprise, ce sont mes biens qui sont saisis et ensuite remis. Je ne comprends rien dans cette affaire qui remonte en 2012, avant que je ne sois élu maire…», conclu M. Issa B. Ballo.
Cet «acharnement» serait-il lié à sa victoire aux communales du 20 novembre 2016 ? Une victoire mal digérée par ses adversaires politiques qui, visiblement, sont prêts à tout pour l’empêcher de faire son mandat dans la paix et la quiétude !
Aliou Agmour