Dans le cadre d’apporter sa pierre au bon fonctionnement des élections, l’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM), a tenu un atelier de formation les 1er et 2 juin 2013 à l’endroit des journalistes sur le thème « le processus électoral : medias et élections, quels enjeux ». A l’issue, des trophées ont été remis à des professionnels méritants.
La cérémonie était présidée par le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, Manga Dembélé. Il avait à ces côtés Ibrahim Famakan Coulibaly, le président de l’UNAJOM et aussi des journalistes de renom MM. Cheick Oumar Maïga, Sadou Yattara, Aly Diarra, les trois conférenciers.
Dans son discours de bienvenue, le président de l’UNAJOM a situé le rôle capital du journaliste en cette phase. Selon Ibrahim Famakan Coulibaly, un journaliste mal formé est égal à un soldat en état d’ébriété avancé, qui tire à tort et travers. L’initiateur de la convention collective, attend le soutien de l’Etat et des partenaires pour son application effective. Déjà avec la convention collective, un grand pas a été franchi.
Manga Dembélé, ministre de la communication et porte parole du gouvernement, a fait savoir qu’un journaliste, dans sa démarche, doit informer le public, tout en respectant l’éthique et la déontologie du métier qu’est le journalisme. Il a félicité l’UNAJOM pour cette initiative. Le Ministre Dembélé a rappelé le rôle capital joué par les journalistes dans l’avènement de la démocratie malienne.
A travers cet atelier de formation, l’objectif visé par l’UNAJOM, était d’outiller des journalistes en ce temps crucial, pour relater les faits tels quels, sans pourtant suivre des pressions politiques. Comme on le sait, dans le jargon journalistique, « les faits sont sacrés et le commentaire est libre » Cet atelier répond également à un souci du gouvernement dont l’une de ses missions est la bonne organisation des élections présidentielles.
Le conférencier, Sadou Yattara, s’est beaucoup s’exprimé sur le thème collecte et traitement de l’information en période électorale. A l’entendre, la mission classique du journaliste c’est d’informer, expliquer, sensibiliser la population. Donc il faut toucher tous les citoyens, particulièrement les handicapés, afin qu’ils aillent voter. Le journaliste, outre le respect de l’éthique et de la déontologie, doit privilégier les normes et principes des élections. Tout écrit, en période électorale doit faire preuve d’objectivité, d’impartialité, de crédibilité. Et enfin, M. Sadou Yattara a rappelé que les medias doivent s’auto inviter dans les organisations des élections, afin d’édifier le public.
M. Cheick Oumar Maïga, a aussi ajouté que la presse a une lourde responsabilité, car c’est elle qui façonne l’information. Dans le processus électoral, 50% à 60% des effets reposent sur les medias. Alors pourquoi ne pas les impliquer dans les CENI, et autres?
Quant à Aly Diarra, le troisième conférencier, il a évoqué les risques du métier.
A l’issue de la première journée de l’atelier, l’UNAJOM a procédé à la remise de trophées à des hommes et femme de presse méritants. En tout cinq trophées ont été décernés, dont 4 d’encouragement, respectivement à : Ahmadou Maïga, Le GUIDO, Djibril Yattara, l’ORTM, Moussa Bandé, l’ESSOR, Nana Kanté, l’ORTM. Le prix de l’UNAJOM a été décerné à Kassim Traoré, de Radio Klédu.
Le président de l’UNAJOM, qui est un grand défenseur de la liberté de la presse, appelé également l’empereur de UJAO, a promis de pérenniser cette initiative, pour encourager et promouvoir le professionnalisme dans la presse.
A l’issue de l’atelier, un rapport avec des recommandations a été élaboré. L’une d’elles est la mise en place d’une cellule au sein de l’UNAJOM pour la protection des journalistes le jour du vote. Une cellule qui pourra être contacté par les journalistes en cas de problème le jour du scrutin.
HABIBATOU COULIBALY