Appels aux éditeurs : L’Etat d’urgence, le temps des responsabilités

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Le pays vit sans nul doute la période la plus douloureuse de son histoire. Depuis plusieurs mois, c’est son existence même qui est menacée après qu’il eut été amputé de presque ¾ de son territoire par des hommes sans foi ni loi. Et les derniers développements viennent de nous enlever les dernières illusions d’une simple épreuve de l’histoire.

Dramane Aliou Koné, Président de l’Association des éditeurs de presse privée

Il s’agit ni plus ni moins que d’une tentative de certains groupes de remettre en cause le parcours brillant de notre nation et de réduire au néant tout cet héritage qui faisait de notre pays, de notre peuple une référence par la solidité morale et la maturité sociale.

Il se trouve que la presse est déjà la principale victime de la brutale détérioration du climat sociopolitique dans notre pays à travers la fermeture et la prise des organes de presse au nord et les violences physiques et morales subies par les acteurs des médias au sud. Heureusement  que ces épreuves n’ont pas eu de prise sur notre conscience et notre détermination de servir une cause, celle du Mali indépendant et libre, prospère et juste et démocratique.

Plus que jamais, notre pays a besoin de cet Etat d’esprit pour chasser les terroristes et leurs complices, de panser les plaies et surtout de redonner confiance et espoir à nos populations qu’on doit aider à revivre encore ensemble en tirant les leçons du passé pour construire un nouveau pacte social. C’est pourquoi, notre rôle est certes moins dangereux que celui des forces de sécurité engagée sur le terrain pour la reconquête de nos territoires et de notre dignité, il est au moins tout autant important pour ne pas dire plus important.

Il nous revient de galvaniser nos troupes, de faire accepter les sacrifices, d’aider à supporter les familles endeuillées les pertes des proches et surtout aujourd’hui de convaincre les pays alliés qu’ils sont engagés dans un combat noble aux côtés d’un peuple ami et reconnaissant.

Par cet appel, loin de nous tout dessein de réussir une opération de communication, de donner des leçons à des confrères dont la très grande majorité des ainés, ou d’attirer la sympathie du pouvoir.

Dans l’Etat d’urgence dans lequel nous sommes, il est du temps des responsabilités celle de prouver que nous méritons l’estime dont jouit notre profession, que nous sommes à la hauteur de l’attente de notre peuple et de ses alliés, que  nous sommes capables de relever le défi de concilier notre devoir suprême d’informer vrai et notre mission de sauver notre pays des forces obscurantistes.

Pour notre pays et pour nous-mêmes, nous devons éviter de saper le morale de nos troupes en stigmatisant en ces heures cruciales la faiblesse de nos militaires, l’incohérence de leurs stratégies ou simplement d’insister sur certaines mésaventures sur le terrain de la reconquête.

Pour notre pays et pour nous-mêmes, nous devons arrêter d’opposer des Maliens à d’autres,  de présenter certains comme les bons et les autres comme les mauvais afin de ne pas aggraver les divisions.

Pour notre pays et pour nous-mêmes, nous devons cesser de présenter les pays alliés comme des envahisseurs, des intrus qui viennent  se mêler à des affaires qui ne les regardent, mais plutôt comme des partenaires solidaires de nos malheurs  et soucieux et engagés pour un meilleur devenir de notre peuple.

Enfin, pour notre pays et pour nous-mêmes, nous devons nous interdire de faire échos aux propagandes des terroristes et ainsi leur donner la force de continuer leur combat sordide.

Chers confrères, il ne faut jamais oublier que la guerre contre ces forces de mal se gagnera par nous, hommes de média, et pour notre pays. N’oublions pas que le Mali a obtenu sa réputation de pays libre et paisible par le dynamisme de sa presse. Nous devons  rester fidèles à ce rôle de faiseur de pays démocratique en étant à ce grand rendez-vous de l’histoire, de notre histoire que nous devons pouvoir renconter demain avec la conscience parfaite d’avoir fait  notre part de devoir en toute responsabilité.

Dramane Aliou Koné

Président de l’Association des éditeurs de presse privée

(Pour Maliweb.net)

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4 COMMENTAIRES

  1. La victoire finale du Mali serait la pendaison du capitaine et de ses compagnons. Je n’ai jamais vu de toute ma vie des officiers aussi irresponsables et incompetents que ces sonogo et sa bandes in compris le chef d’etat major des armees et le ministre de la defense.

  2. accepter les scrifices:oui,il le faut;accepter l’auto-censure dans la presse,c’est nécessaire;il primordiale que les autorités civiles et militaires soient exemplaires et ne profitent pas de cette occasion pour s’enrichir illégalement

  3. Bonjour,
    Après l’annexion du Nord Mali par les terroristes, suite à l’attaque par ces derniers qui s’avançaient vers le sud et à la contre attaque par l’armée du Mali et ses alliés, l’État d’urgence a été décrété par le Mali.

    En plus du compte bancaire domicilié à la BDM qui a été ouvert par le gouvernement Malien pour l’appui à l’armée du Mali, pour concrétiser les élans de solidarité et de patriotique, il serait judicieux qu’il y ait une sorte de téléthon, médiatisé à la télévision ORTM, pour réunir les dons affectés à cet appui.

    L’ONG TILWAT International, dont je suis le Président, compte contribuer à cet appui à travers une partie des recettes du séminaire qu’elle organisera à Bamako, du 08 au 13 Février 2013, sous la Présidence du Ministère de l’environnement du Mali, et avec des partenaires.

    JE LANCE UN APPEL AU MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION DU MALI ET A L’ORTM POUR ORGANISER CE TELETHON.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    Webanassane@yahoo.com

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