Transcription conférence de presse USG Hervé Ladsous

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Bonjour et merci d’être venus aussi nombreux. Je suis heureux de pouvoir vous faire le point après ces trois jours de travail au Mali. Un travail qui s’inscrit dans la perspective du renouvellement au mois de juin du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous avons fait, comme vous le savez, une revue stratégique de la MINUSMA au cours des deux mois écoulés et maintenant, nous allons soumettre le rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité donc les recommandations qu’il formule aux membres du Conseil.

Pendant ces trois jours, et je remercie mon ami, mon frère, Monsieur Mahamat Annadif, pour toute l’aide qu’il nous a apporté en totale harmonie ; j’ai été très heureux de pouvoir parler à la fois avec les membres du Gouvernement malien, les ministres, le Premier ministre et à l’instant, le Président. Hier, nous avons passé une journée dans le nord, nous sommes montés à Tessalit et redescendus par Kidal, par Gao. Nous avons rencontré à Kidal tous les représentants des groupes armés, nous avons rencontré l’Aménokal, l’occasion d’un grand échange, et je voudrais vous résumer ce que devraient être les priorités de la MINUSMA dans le cadre du mandat qui sera encore une fois renouvelé au mois de juin.

La première des priorités est incontestablement la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des accords signés le 15 mai dernier et complétés au mois de juin. Comme dans deux semaines à peine ce sera le premier anniversaire de cette signature, je crois qu’il est important d’avancer sur un maximum de points possibles. C’est un effort qui doit être partagé par les uns et les autres ; il y a par exemple la loi sur les collectivités territoriales qui fait l’objet d’une saisie de la cour constitutionnelle ; et je crois que l’administration intérimaire prévue dans les accords doit pouvoir entrer en fonctionnement au plus vite. Tout comme il est important que l’on puisse avancer sur le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants.

Et j’ai demandé aux groupes de nous fournir le plus vite possible, cela aurait dû intervenir plus tôt, les listes de ceux qu’ils considèrent comme leurs combattants parce que nous sommes prêts maintenant. Nous avons cette semaine l’entrée en fonctionnement des premiers camps de cantonnement. Ceci est très important je crois pour montrer qu’on avance.

Comme il est important de montrer aux populations que les Accords de Paix se traduisent par des dividendes en termes de redémarrage des différents services publics. Nous nous inscrivons dans une attitude de soutien aux autorités, de soutien aux forces de sécurité maliennes pour que progressivement, tout puisse se remettre en place ; les structures et donc l’administration intérimaire, et tout ce qui l’accompagne pour que les gens puissent de nouveaux envoyer leurs enfants à l’école, bénéficier à nouveaux de services médicaux, améliorer les fournitures des différents services telles que l’électricité, l’eau quand c’est possible. Tout cela pour conforter l’appropriation de l’ensemble de la population du pays de ces Accords.

Alors on nous dit qu’il faudrait aussi que tout cela s’accompagne d’un renforcement du mandat de la MINUSMA en termes de stabilisation sécuritaire. Tout cela va être discuté évidemment, mais je crois que nous avons en face une menace terroriste qui ne se dément pas et qui, au contraire, s’est accélérée, s’est accentuée et comment ne pas mentionner dans ce contexte la terrible attaque contre le camp de Kidal où le contingent guinéen que j’ai rencontré hier justement a fait preuve de beaucoup de courage, de beaucoup de fortitude ; mais sept morts et cinquante blessés c’est quand même énorme. Je voulais vraiment souligner le courage dont ils ont fait preuve mais le courage dont font preuve également tant d’autres contingents, le courage dont font preuve les populations civiles qui sont elles-mêmes de plus en plus la cible des terroristes. Il faut de ce point de vue, et nous y travaillons activement, tout faire pour que les moyens soient mis à la disposition de la MINUSMA ; des moyens humains, et nous avons de nouvelles unités qui sont sur le point de se déployer, nous avons de nouveaux équipements, y compris les nouvelles technologies de pointe, par exemple le ballon captif qui surveille les parages de notre camp à Kidal (correction) ; également l’équipement des contingents qui sont sur place et dont le matériel subit malheureusement une forte attrition. Nous avons plusieurs dizaines de véhicules blindés qui ont été détruits par les mines, par les IED, par des attaques diverses. Donc tout cela, nous y travaillons tout comme nous travaillons à renforcer la posture de la MINUSMA sur le terrain. Et de ce point de vue, il est très important que l’on puisse accélérer et mettre en œuvre effectivement des concepts qui étaient présents dans l’Accord. Par exemple, l’idée de patrouilles conjointes ; il y en a eu une en décembre et puis il ne s’est rien passé. Or, c’est en se montrant sur le terrain qu’on convaincra les populations que l’on fait le job ; l’idée d’équipes mixtes aussi pour mener des opérations sur le terrain. Tout cela, c’est un effort qui est en cours. Vous avez vu que beaucoup de pays se sont engagés dans la période récente. J’ai pu saluer ce matin le Ministre allemand des Affaires étrangère pour la décision extrêmement forte qu’a prise l’Allemagne de participer à la MINUSMA avec 600 ou 650 hommes ; ce n’est pas quelque chose qui est neutre. Comme n’est pas neutre un total de 18 pays européens, la plupart membre de l’Union européenne mais également des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne ; ces pays viennent s’engager avec la MINUSMA pour montrer qu’ils souscrivent à ces objectifs qui sont les nôtres, qu’ils veulent contribuer à la stabilisation au Mali.

Evidemment, il y a des incidents qui sont préoccupants, qui sont graves et j’anticipe sans doute sur des questions que vous souhaiteriez me poser sur le grave incident qui s’est produit à Kidal il y a 15 jours, cette attaque sur l’aéroport. Je vous dirais d’abord qu’il y a plusieurs aspects choquants là-dedans. D’abord, qu’il y ait eu mort d’homme ; nous enquêtons, nous ferons la lumière et nous seront transparents vis-à-vis de nos interlocuteurs maliens. Il faut établir s’il y a ou non des responsabilités des Casques bleus. Mais il y a quand même une question à se poser : comment est-ce que tout cela a pu se passer ? Comment a-t-on pu mettre en avant des enfants comme boucliers humains ? Comment peut-on lancer des cocktails Molotov sur les Casques bleus ? Et sur le fond, rien de tout cela n’était innocent ; et on l’a vu, l’aéroport a été détruit alors que nous avons dépensé beaucoup d’argent, beaucoup de temps et de moyens pour le remettre en état. Et maintenant, cet aérodrome est inopérant. Et cela obère considérablement l’action de terrain des agents humanitaires et des différentes agences internationales ou non-gouvernementales ; ça les empêche de simplement emmener les moyens nécessaires à Kidal. Il va falloir le faire par la route avec les complications que cela entraîne ou par hélicoptère, ce qui atteint très rapidement ses limites ; et évidemment pour nous, autant nous souhaitons et nous comprenons bien l’intérêt qu’il y aura à reconstruire l’aéroport et le remettre en état de fonctionnement ; mais un, ce n’est pas tout de suite parce que ça demande du temps et de l’argent. Mais deuxièmement, surtout, on ne le fera que si on a un accord de toutes les parties sur place pour qu’un tel incident ne se reproduise pas. Mais encore une fois, il faut bien voir dans cette opération autour de Kidal une volonté délibérée de saboter le processus. Tout cela, encore une fois, ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Mais nous sommes, je crois, déterminés. Le Conseil de sécurité, vous le savez, a visité le Mali il y a un mois et demi ; c’est une visite importante et une visite qui montre à quel point la communauté internationale suit le dossier malien avec intérêt. Le dossier malien qui s’inscrit, ne l’oublions jamais, dans une perspective régionale et nous entendons renforcer notre coopération avec les autorités de la région notamment celles du G5 Sahel. Parce que sur tous ces problèmes, qu’il s’agisse de terrorisme, qu’il s’agisse de narcotrafic, cela est une des clés profondes ; et, je ne vous l’apprends pas, sur toutes ces questions il est indispensable de travailler avec tous les acteurs régionaux car ce n’est pas une problématique malienne mais une problématique sahélienne. Et ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous arriverons à progresser.

Je salue évidemment le dévouement et l’activité inlassable de la Mission de Monsieur Annadif et de tous ses collaborateurs, qu’ils soient civils, qu’ils soient militaires, qu’ils soient policiers. Je crois qu’ainsi, nous arriveront à progresser. Voilà ce que je voulais vous dire et bien entendu je suis à votre disposition s’il y a des questions.

 

Question :Bonjour, je m’appelle Alou Diawara, je travaille pour BBC Afrique. Je voudrais savoir, au vu des réalités que vous venez de décrire sur le terrain et vu le souhait des autorités maliennes, de voir la MINUSMA dotée d’un mandat beaucoup plus offensif à quoi va exactement ressembler le nouveau mandat de la MINUSMA en juin prochain ? Merci beaucoup.

Vous le savez, nous avons actuellement 16 opérations de maintien de la paix à travers le monde et quand on compare les mandats, on se rend compte que le mandat de la MINUSMA, il est fort, il est musclé. La question n’est pas tellement une question de rédaction du mandat, je vous le dis. Les aspects politiques, c’est clair. Sur le plan des moyens opérationnels, la question première c’est celle de la posture, et pour cela, nous y travaillons. Par exemple nous allons recevoir dès le début de l’été, un bataillon de ce qu’on appelle ‘’Logistique de combat’’ pour accompagner tous les convois qui sont si régulièrement, hélas, minés, “EODisés”, je ne sais pas si on peut le dire…l’objet d’attaques en tout cas. Donc, le fait qu’il y ait une unité, ce qui n’est pas quelque chose de courant dans le monde, enfin on a réussi à la trouver et donc ça va libérer autant de personnel pour des taches de terrain, pour des taches de patrouilles, patrouilles mixtes notamment. Tout ça vous voyez, c’est un exemple, il faut qu’on puisse, et contrairement à ce qui se dit, il faut insister là dessus, nos troupes ne restent pas claquemurées dans leurs cantonnements. On essaye de les projeter au maximum, mais ça suppose, et c’est pour ça qu’on y travaille, davantage d’équipements, et d’équipements durcis. Je pense aux engins blindés résistants aux mines, aux EOD. Je pense aux moyens de haute technologie, encore plus de drones de surveillance, et je dis bien drones de surveillance, les Nations Unies n’ont pas de drones d’attaque, les drones lanceurs de missiles. Pour nous ce sont des machines qui nous permettent d’observer ce qui se passe sur le terrain. Il faut accentuer tout ce qui est fait  en matière de renseignements et d’échanges de renseignements, d’où l’intérêt notamment d’une coopération à l’échelle de la région et puis bien entendu coopération dans la confiance la plus étroite avec les acteurs maliens dans ce domaine, mais avoir une vision aussi précise que possible de ce qui se passe sur le terrain.  Nous ne pouvons pas opérer en aveugle et en sourd. Il nous faut tous ces apports qui nous permettent de participer, de prévenir, et quand malheureusement l’incident survient, de réagir de la manière la plus forte possible.

Question Idrissa Dicko du journal Viva news

  1. Ladous, il y a environ un an vous étiez dans cette même salle avec les journalistes et vous étiez venu dans un contexte où la situation était très tendue à Ménaka. A l’époque vous aviez promis qu’il y aurait des sanctions contre tous les violateurs du cessez-le-feu. Ou est ce qu’on en est avec les sanctions ? Vous avez également en son temps dit que vos efforts n’étaient pas suffisamment reconnus et je pense que vous avez fait allusion même aux propos du président IBK qui trouvait qu’il fallait que le mali aussi soit remis dans ses droits, qu’il y ait un peu plus d’équité dans la situation. Es ce qu’aujourd’hui vous parlez mieux le même langage ? Dernière question, vous avez dit effectivement  dit, toujours dans la même situation qu’il fallait que vos efforts soient reconnus sinon que l’attention risque d’être portée vers d’autres situations. Est-ce qu’aujourd’hui la situation du Mali reste entièrement dans les radars ?

    Ménaka, je n’ai pas eu le temps de m’y rendre, mais je comprends que la situation a beaucoup évolué. Le problème de Ménaka l’an dernier en particulier c’était un problème  de violation de cessez-le-feu. Différents groupes armés essayaient de mieux contrôler la situation parce que Ménaka est un point de passage assez stratégique pour toute une série de cheminements, certains légaux d’autres pas du tout légaux, mais je crois que maintenant les choses se sont bien arrangées et donc la question des sanctions est toujours là potentiellement.  Le problème n’est plus tant celui des violations du cessez-le-feu que maintenant un problème encore une fois de progrès à accomplir dans la mise en place des Accords, et alors pour le coup de s’opposer par tous les moyens possibles aux offensives des djihadistes, des terroristes, des narcotrafiquants, etc.
    Et je crois que sur ce plan comme sur beaucoup d’autres, oui, nous parlons très largement le même langage avec les interlocuteurs maliens. C’est pas à moi de parler à la place du Président Keita, mais je peux vous dire que l’entretien que nous venons d’avoir s’est passé dans de très très bonnes conditions et dans une ambiance absolument correcte, même par certains égards sympathique et chaleureuse. Donc j’en suis heureux et c’est comme ça que ça doit être. Vous savez la question générale, ne l’oubliez jamais, les Nations Unies n’ont pas vocation à se substituer à ce qui relève d’abord des maliens eux-mêmes, du gouvernement, des différents représentants de la société civile et des populations. Mais dans cette perspective nous sommes évidemment en appui  et c’est comme cela, c’est à l’aune de cette logique que nous fondons notre action et que nous formulerons des recommandations à l’égard de la Communauté internationale et celle-ci, encore une fois le Conseil de sécurité venu il y a 6 ou 8 semaines au Mali , si le Mali avait glissé des écrans radars, le Conseil de sécurité qui a tellement de choses sur la table pour retenir son attention ne serait pas venu.  Le fait qu’il soit venu montre bien que le Mali, sur lequel ne l’oublions pas les nations Unies avec d’autres ont beaucoup investi politiquement, ont investi sur le plan financier des moyens, sur le plan des vies humaines également, on ne s’en désintéresse pas, au contraire on veut avancer 

    Bonjour, moi c’est Macir

    éDiop du journal L’Independant. J’ai deux petites questions : la première est en rapport avec la question posée par le collègue de la BBC par rapport au nouveau mandat. Récemment on nous a fait savoir que les forces françaises étaient un peu agacées par le manque de réaction, de réactivité des Casques bleus. Est-ce que durant ce mandat vous allez véritablement intégrer une unité combattante pour lutter contre le terrorisme ?
    Pour la deuxième question relative au processus de paix, on voit que véritablement il y a un blocage parce que les groupes armes et les autorités ne parlent plus le même langage : pour les groupes armés la condition c’est d’abord  la mise en place des autorités intérimaires  et l’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination, alors que pour le gouvernement il faut attendre il faut attendre le verdict de la Cour constitutionnelle plus d’autres questions politiques à régler. Comment allons-nous faire maintenant pour donner un coup de fouet aux processus de paix qui commence vraiment a peiner ?

    Moi j’ai rencontré les français, y compris Barkhane, vous parlez d’agacement, ce n’est pas le mot, ce n’est pas le sentiment que j’ai eu en leur parlant. Ce qu’il faut c’est surtout continuer, et c’est en cours je vous l’assure,  à renforcer les moyens et surtout les moyens techniques, faire venir davantage de blindes et toute cette technologie nouvelle, essayer d’être le plus proactif possible dans les postures de terrain pour faire le job. Le job pour nous, soyez-en conscient, n’est pas de lutter en première ligne contre le terrorisme. Ça c’est le mandat de Barkhane. Nous, et ça été très clairement redit dans le rapport d’un panel de haut niveau qui a travaillé l’an dernier sur les opérations de maintien de la paix des Nations unies, nous n’avons pas vocation à être le fer de lance de l’action antiterroriste de la Communauté internationale. Ceci étant, nous opérons dans un environnement dans lequel les terroristes sont hyper actifs et nous devons être en mesure de résister et le cas échéant d’anticiper, mais vous savez dans ce domaine beaucoup a trait à la dissuasion. Quand nous aurons nos drones d’observation stratégiques et que les groupes auront que l’on peut les observer, avoir davantage d’informations sur leur déplacement, peut être sur leurs objectifs, peut être que ça changera un peu la donne.

    Sur le processus de paix, j’ai eu le même message à l’ égard des uns et des autres, à l’égard du gouvernement comme à l’égard des représentants des groupes. Ils ont un certain nombre de choses a mettre en œuvre par ce qu’encore une fois, a deux semaines de l’anniversaire des Accords du 15 mai dernier, il faut montrer qu’il s’est produit des choses, donc… Le Mali est un Etat de droit, l’opposition a saisi le Conseil constitutionnel et il n’y a rien à redire la dessus. Il faut suivre les règles. Mon espoir est que cette affaire soit résolue rapidement et que la mise en œuvre du Code des collectivités locales et donc de l’administration intérimaire va pouvoir s’inscrire dans les faits. De même que je vous l’ai dit, il faut que les groupes armes nous donnent leur liste de personnel pour qu’on puisse démarrer le DDR. Il y a toute une série de choses qui sont prévues dans les textes et donc qu’il faut montrer aux populations et aux différents acteurs qu’il se passe des choses. Donc que ça se passe en parallèle, ça se passe d’emblée du jour au lendemain, ce sont des petits pas, des pas plus grands parfois, mais il faut que chacun avance, il faut que chacun soit conscient que la crédibilité de ces Accords qu’ils ont signé et qu’ils ont signé en faisant preuve dans certains cas d’un vrai courage, engagent la responsabilité au niveau de la mise en œuvre. Voilà je ne peux pas vous en dire plus.

    Bonjour, Augustin Fodjo, Sahelien.com. Est-ce que vous avez donne un délai aux groupes armes pour fournir la liste de leurs membres

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Je leur ai dit : passez nous vos listes s’il vous plait qu’on avance. On peut accueillir à partir de cette semaine les premiers combattants dans les cantonnements que nous avons réalisés. Avançons…avançons ensemble et bon courage à tous! On est en appui, les Nations Unies sont à vos côtés.

 Bamako, le 2 mai 2016

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