Ouverture hier lundi, 22 octobre 2012 au siège de l’ASSEP sis à l’ACI 2000, d’un atelier de formation à l’intention des membres de l’Association des Journalistes pour la Paix et la Non-Violence (AJPV), sur le thème : «Traitement de l’information en période de crise pour la promotion de la paix et la non-violence». La cérémonie d’ouverture de cet atelier était placée sous l’égide du Chef de Cabinet du Ministère de la Communication, Paul Goro, en présence du Chef de projet GENOVICO-Mali, Boniface Cissé ; du président de l’AJPV, Alassane Maïga, non moins Directeur de publication du Journal «Le Matin» et du président de l’Observatoire pour la Déontologie et l’Ethique de la Presse (ODEP).
Cet atelier de formation de quatre jours des journalistes entre dans le cadre de l’accompagnement de l’AJPV par son partenaire stratégique GENOVICO-Mali. Selon Boniface Cissé, le thème retenu, à savoir, «Traitement de l’information en période de crise pour la promotion de la paix et la non-violence», est d’une importance capitale, car cohérent avec le contexte actuel du Mali, secoué par une crise politico-sécuritaire. «Certes, il faut de beaux titres de journaux pour plus de clients, de vente, mais encore faudrait-il que le contenu ne soit pas source de tensions. Il suffit de faire le tour des écrits des journalistes sur Maliweb, par exemple, pour se rendre compte que certains de ces écrits alimentent ou peuvent alimenter les tensions. Membres AJPV que vous êtes, vous devez être sources de paix à travers vos écrits et vos émissions et non sources électriques de conflits», a conseillé M. Cissé.
Pour sa part, le président de l’AJPV, Alassane Maïga, a rappelé que depuis l’avènement de la démocratie au Mali, la presse se trouve plus libre. La création de radios libres et de journaux a, dès lors, explosée. Cette liberté acquise au prix d’énormes sacrifices, n’a pas encore eu de rides. Malgré les récentes agressions contres certains confrères à la faveur de l’instabilité politique que notre pays vit depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012.
Et de préciser : «Mais, ne nous voilons pas la face, la pratique de la liberté de la presse, sous nos tropiques, est très souvent victime de ceux qui en jouissent en premier lieu. C’est-à-dire les acteurs même des médias. Ceux-là mêmes qui se croient tout permis, allant jusqu’à souvent mettre l’unité nationale en péril par des articles incendiaires truffés de délits de presse, rappelant la tristement célèbre Radio Mille Collines».
C’est pourquoi, poursuit le président Alassane Maïga, son Association s’efforce, à travers des formations de ce genre, d’outiller les jeunes qui viennent dans le métier sans connaître souvent les BA Ba du journalisme. Il est donc, dit-il, plus qu’urgent de s’engager en faveur de ces genres d’actions qui limiteraient certains dérapages.
Profitant de l’opportunité qui lui était offerte, M. Maïga a fait une doléance au Département : «Nous demandons au Ministère de la Communication, que nous avons toujours sollicité, mais qui ne nous a jamais appuyés ni matériellement ni financièrement, de s’engager à nos côtés. Car, l’Association des Journalistes pour la Paix et la Non-Violence (AJPV) a pour objectifs : promouvoir la paix ; développer une expertise pour la culture de la paix et de la démocratie ; sensibiliser, former et informer sur la problématique de la paix». Une doléance qui a été bien notée par le Chef de Cabinet du Ministère de la Communication, Paul Goro.
Basile ESSO