Familiariser les journalistes avec les terminologies de l’industrie extractive, les informer sur la contribution de l’industrie extractive à l’économie nationale, connaitre les minerais et les sociétés qui les exploitent et augmenter le nombre de sujets à traiter dans les médias sur les différents aspects de l’industrie extractive. Voilà les objectifs recherchés par un séminaire de formation de trois jours qui a clos ses travaux jeudi dernier à la Maison de la Presse.
Organisé par le ministère des Mines, ce séminaire de formation a permis aux hommes de médias de connaître les apports du secteur minier à notre économie. Ainsi, il ressort de l’exposé de Lassana Guindo, Directeur national de la géologie et des mines, que la contribution du secteur minier au Budget national est passée de 50,882 milliards de Francs CFA en 2003 à environ 275, 626 milliards de Francs CFA en 2012, soit une progression de 540%.
Pour Mr Guindo, au niveau local, les sociétés minières déploient beaucoup d’efforts, tant sur le plan financier que sur celui de l’accompagnement qu’elles consentent pour ces mêmes communautés de base, dans la plupart des cas à titre volontaire. A titre d’exemple, a-t-il précisé, depuis 2005, date d’ouverture de la mine, la société de Loulo a investi plus de deux milliards de francs CFA dans la construction de structures sanitaires, scolaires, l’alimentation en eau potable, la téléphonie mobile et les infrastructures routières.
Les mines de Sadiola et de Yatela ont, quant à elles, investi plus de douze milliards de francs CFA et, surtout, elles financent le PADI (Programme d’action pour le développement intégré). La mine de Morila, de son ouverture en 2000 à 2007, a investi plus de sept cent cinquante millions de francs CFA dans le développement communautaire et a mis en place un fonds de plus de deux cent millions pour financer les projets de développement durables autour de la mine.
Le Directeur national de la géologie et des mines a aussi pointé dans son exposé certaines insuffisances de l’actuel Code minier, comme l’absence de stratégie réelle de développement du secteur et le manque d’infrastructures, quand on sait que la plupart des sites miniers se trouvent dans des zones frontalières.
Yaya Samaké