Tabassage de journalistes au Mali : Des centaines de combattants de la liberté de la presse battent le pavé

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La presse malienne a marché sur la Primature, hier mardi (consacré ‘’journée sans presse’’). Cette marche de protestation a débuté au siège du journal ‘’l’Indépendant’’ (à coté du cimetière de Lafiabougou), en passant par le monument « kwame N’Kurmah», pour prendre fin à la Primature. Où le président de la Maison de la Presse, Makan Koné, a remis une lettre de déclaration au chef de cabinet de la Primature (car le Pm était en voyage).

Au Mali, la liberté de la presse est en danger. Car, depuis le coup d’Etat, les journalistes sont agressés, tabassés à sang. Le dernier cas, remonte à l’agression sauvage de Saouti Haïdara, Directeur de publication du quotidien ‘’l’Indépendant’’ par des individus armés et encagoulés. Raison pour laquelle, les associations et organisations professionnelles de la presse, à travers la Maison de la Presse du Mali, ont initié cette marche pacifique.

Les journalistes sont sortis nombreux pour battre le pavé, scandant des slogans du genre : « trop, c’est trop !», « les militaires au front », « non à la violation», « vive la liberté de la Presse au Mali ».

« Ce combat n’est pas le combat de Saouti ni de Abdramane Kéïta. Ce n’est pas la liberté de la Presse malienne qui est seulement en danger. Mais, c’est nos vies qui sont aussi en danger. Il est important qu’on soit uni et serein. Le Pm absent, nous avons remis la lettre au Chef de Cabinet », a déclaré Makan Koné après avoir remis la lettre au chef de Cabinet de la Primature, Oumar Kanouté.

Avant de conclure : « ce n’est pas fini, tant que nous ne sommes pas sûrs d’être en sécurité pour exercer notre métier. Nous allons poser chaque jour des actes et interpeller le Gouvernement. Car nous n’allons pas nous laisser intimider par qui que ce soit. Nous allons continuer d’exercer notre métier de journaliste, qu’il en plaise ou non ».

On notait aussi, dans la foule, la présence de plusieurs combattants de la liberté de la presse comme Ali Nouhoun Diallo, Ousmane Sy, Djiguiba Kéïta….

En tous cas, la presse malienne à l’unisson, a exprimé à travers cette marche pacifique, son ras-bol. Le bilan est amer : deux journalistes tabassés dont un laissé pour mort, plusieurs autres interpellés par la Sécurité d’Etat depuis le coup d’Etat.

A. Touré  

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1 commentaire

  1. celui qui ne ne contrôlera pas sa langue aura la langue coupée. C’est une tradition, tout ne se dit pas, tout ne s’écrit pas, surtout parler et écrire pour aider la rebellion et se faire plaire eu diable. Qui sera le prochain ladji koumalaba? ladji kouma te e da djeni!,
    Kouma magni, kouma be mogo doun!
    A bon entendeur, salut

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