“Le Dialogue social” était le thème sur lequel des journalistes et des experts du Ministère du Travail et de la Fonction publique ont échangé durant deux jours à la Maison de la presse. Cette formation n’était pas fortuite. En effet, pour les organisateurs, les journalistes jouent un rôle crucial dans le maintien d’un climat social serein.
Durant les deux jours de l’atelier, il s’agissait, pour Fassoun Coulibaly (directeur national du Travail) et Mamadou Konaté (conseiller technique) au ministère du Travail et de la Fonction publique, d’échanger avec 50 journalistes sur des notions du dialogue social dont notamment les règles de création des organisations syndicales; les missions et facilités des représentants du personnel; les généralités sur le dialogue social et les acteurs du dialogue social; les conditions de base du dialogue social; les spécificités du syndicalisme; la prévention et la gestion des conflits; les mesures en cas de grève, l’état du dialogue social au Mali. Toutes ces notions ont été exposées par les deux experts et débattues avec les journalistes.
La formation saluée par les parties
A l’ouverture du séminaire, la ministre du Travail et de la Fonction publique chargée des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla, a justifié l’importance de la formation des journalistes sur le dialogue social. “En tant qu’instrument d’information et de communication avec le peuple, la presse doit être aux avants gardes de la distribution de la bonne information non seulement sur les procédures régissant le dialogue social en République du Mali, mais aussi et surtout les résultats des relations entre le Gouvernement et les partenaires sociaux. Le Mali traverse aujourd’hui des difficultés, notamment sur le plan sécuritaire à côté desquelles on peut évoquer un climat social caractérisé par une recrudescence des revendications syndicales. La paix et la stabilité sociales sont une priorité pour toutes les composantes de la nation. Vu le rôle crucial de la presse dans le maintien d’un climat social serein et vu la particularité du dialogue social, il est important de procéder à une formation des acteurs de la communication que sont les journalistes. Car leur rôle y est déterminant. La maîtrise des fondamentaux du dialogue social pourrait être un outil important d’analyse des conflits sociaux afin d’en distiller les bonnes formules de résolutions tout au moins contribuer à fortifier sa bonne compréhension”, a indiqué la Ministre.
Me Mountaga Tall (ministre de l’Economie numérique et de la Communication, porte-parole du gouvernement) remerciera sa collègue pour l’initiative de la formation. Car, a-t-il dit, la maîtrise des arcanes du dialogue social par les journalistes est d’une importance capitale. Et d’ajouter que “rien n’est pire pour un journaliste que de croire tout connaître”. Au nom de la Maison de la presse, Abdoul Majib Thiam dira que la formation permettra l’amorce du dialogue social et le départ d’un partenariat fécond entre sa structure et le département du Travail.
Pour Bassidiki Touré (secrétaire général de l’Assep), le séminaire de formation revêt une importance capitale aux yeux des patrons des médias car il permettra aux journalistes de mieux traiter les préavis de grève, les négociations engagées par l’Etat avec les syndicats et les points d’accord et de désaccord issus de la négociation. Sinon, a-t-il dit, “un journaliste mal formé, mal informé, est une bombe de destruction massive”. Selon les organisateurs, la formation sera élargie à 150 journalistes.
Siaka Doumbia