Hier jeudi 18 août, le syndical National des Journalistes Reporters (Syjor) a organisé une conférence débat sur le thème : la communication en temps de crise. L’ancien ministre de la communication, Hamadoun Touré et Modibo Naman Traoré tous deux journalistes étaient les principaux conférenciers.
« Le journalisme est un métier sensible qui exige du professionnalisme et nous devons veiller à la Formation et au perfectionnement des journalistes qui véhiculent l’information » affirme le secrétaire général du SYJOR, Baye Coulibaly, dans son discours d’ouverture. Selon lui, le choix du thème : communication en temps de crise ne relève pas du hasard. Car dit-il, cela intervient dans un contexte particulier pour le Mali et les Maliens.
Cette conférence, mieux qu’un événement de routine, est une occasion pour le Syndicat des Journalistes Reporters (SYJOR) d’apporter leur contribution à la résolution de la crise qui oppose le gouvernement malien aux groupes rebelles. Selon le secrétaire général du SYJOR, Baye Coulibaly, une bonne gestion de crise n’est pas possible sans une bonne communication et une information des populations par le gouvernement et les médias privés. D’où l’occasion pour lui de rappeler, le rôle combien important des journalistes reporters dans la résolution d’une crise à la dimension de celle que traverse, le Mali depuis 2012.
Quant au conférencier, l’expert en communication non moins ancien ministre de la communication, Hamadoun Touré, sans être méchant avec ses confrères, n’est pas allé par quatre chemins pour déshabiller, les imperfections de la presse malienne. « Quand on lit les journaux maliens il y a peu de place aux faits. Les journalistes maliens écrivent avec trop de passion, les lecteurs ne se retrouvent pas souvent, tellement les positions sont tranchées », assène, le conférencier. Avant de poursuivre que pour faire un travail professionnel, le journaliste doit mettre sa passion de côté et chercher l’information, la vérifier, faire le recoupement et surtout prendre toujours le courage d’écouter les différentes parties avant de la divulguer . Selon lui, le métier du journalisme est un métier d’honneur et de dignité qui exige la rigueur. Par ailleurs, en répondant à une question relative à son bref passage au département de la communication pendant la transition, l’ancien ministre Hamadoun Touré affirme que son objectif principal était de démanteler le dispositif communicationnel du MNLA, mais dit-il, à sa grande surprise les maliens étaient divisés même à Bamako entre pro et anti putschistes. Toute chose qui selon lui, a rendu sa mission impossible.
Puis au second conférencier, Modibo Naman Traoré, d’ajouter, que certes, la presse malienne à des imperfections, mais selon lui, le gouvernement doit adopter une bonne politique de communication. A l’en croire, les communicateurs des services publics ne jouent pas bien souvent leur rôle. Car à ses dires, il est très difficile, pour les journalistes d’avoir accès à l’information dans les services publics.
Lassina NIANGALY
