Séminaire de l’UNAJOM : Elections, mutualisation et syndicalisation au menu

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L’Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM), présidée par notre confrère Ibrahim Famakan Coulibaly, a organisé, les 19 et 20 mai derniers à la Maison de la presse, un séminaire qui a attiré les foules. Dans l’optique de redynamiser la structure, les présentations des conférenciers et les débats ont porté sur trois thèmes majeurs : les échéances électorales de 2012, la situation de la MUGESPRESSE et l’érection de l’UNAJOM en syndicat, désormais actée.

A l’ouverture du séminaire, Ibrahim Famakan Coulibaly, après avoir salué la présence d’éminents conférenciers, comme Tiégoum Boubèye Maïga, Sadou Yattara (qui ont traité du défi des élections), Ali Diarra et Moulaye Kéita de l’Union technique de la mutualité (qui ont entretenu l’auditoire sur la mutuelle de la presse), de nombreux directeurs de publication et d’invités de marque, au premier rang desquels notre ministre de tutelle, le Secrétaire Général de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) Siaka Diakité, et le Secrétaire permanent de la Maison de la Presse, Séga Diabaté, s’est réjoui de l’afflux de ses confrères, la salle étant manifestement trop exigüe pour les contenir.

Le Président de l’UNAJOM s’appesantira ensuite sur le choix des thèmes du séminaire, d’une actualité brûlante selon lui. Tout d’abord à cause des défis des élections de 2012 pour notre profession, ensuite par la nécessaire solidarité des journalistes maliens, qui doit s’exprimer à travers leur adhésion massive à la MUGESPRESSE (Mutuelle générale de la presse) et, enfin par le changement de statut de l’UNAJOM, désormais reconnue comme un syndicat à part entière par nos autorités et tous les partenaires sociaux, comme en témoigne la signature de notre Convention collective. En remerciant les partenaires de l’Union que sont le ministère de tutelle, le FAFPA, l’UNTM et le Patronat, Ibrahim Famakan a tenu à pointer du doigt quelques tares de la presse malienne, comme les comportements «prédateurs», les difficiles conditions de travail des journalistes et les problèmes rencontrés par nos entreprises de presse.

Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, a insisté, dans le langage châtié et précis qui lui est coutumier, sur «le primat de la formation des journalistes» pour la promotion de notre profession, ainsi que sur l’adaptation de notre presse aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, obligatoire en ce début de 21ème siècle. Il se félicitera du fait que l’UNAJOM ait pris conscience de ces enjeux, en n’omettant pas, dans la liste des nombreux défis auxquels nous devons faire face, le renforcement des capacités des acteurs de la presse et leur dotation en équipements adéquats, «pour jouer leur rôle de garde prétorienne de la démocratie». Autre défaut relevé par le ministre, le manque de solidarité au sein des «journaleux». «Soyons solidaires et bien armés, cela ne pourra que renforcer nos capacités à défendre les intérêts matériels et moraux de notre profession», martèlera Sidiki Konaté, avant de conclure, sur les thèmes de la mutualisation et de la syndicalisation, «votre avenir est entre vos mains».

Les conférenciers ont, chacun dans son domaine, tenu à s’exprimer en toute transparence, sans aucune langue de bois. Nos travers étant en effet connus, c’est à nous de faire le ménage au sein de notre profession, qui mérite respect et considération dès lors que l’on respecte l’éthique et la déontologie du métier et que l’on se soumet aux formations nécessaires au bon accomplissement de notre travail. Quant à la solidarité entre journalistes, qui brille aujourd’hui par son absence, comment pourrait-elle mieux s’affirmer que par une très large adhésion aux deux structures qui ont été créées pour nous fédérer? Au lieu donc de nous plaindre dans nos coins et de récriminer contre nos représentants, sans jamais rien proposer de concret, rejoignons donc l’UNAJOM en nombre, pour devenir à la fois un groupe de pression fort et une force de propositions écoutée. Nous en reparlerons sous peu dans ces colonnes.
Ramata Diaouré

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