Observer et développer sur une longue période le degré d’évolution, le développement et de changement dans le secteur des médias. Voilà, entre autres, les objectifs recherchés par le baromètre des media africains dont la fondation Friedrich Ebert Stiftung vient publier le dernier rapport sur le Mali.
Ce document de 74 pages est une description en profondeur et une évaluation compréhensive de l’environnement médiatique sur le cas du Mali. A la différence d’autres enquêtes de presse ou de media, le baromètre des media est un exercice d’auto-évaluation effectué par des compétences nationales. Ce document, qui dresse un constat amer de la situation des media au Mali, souligne, entre autres manquements aux règles déontologiques, la partialité et l’inexactitude dans le traitement de l’information. Autres faits relevés dans ce rapport 2012, le traitement déséquilibré du contenu des media en faveur des hommes et le peu de place laissée à l’investigation par les professionnels du secteur. La publication de ce dernier baromètre, qui intervient dans un contexte marqué par une grave crise sécuritaire en 2012 au Mali, fait aussi cas des agressions des journalistes.
Pour Mme Annette Lohmann, à travers ce baromètre des media, la fondation Friedrich Ebert Stiftung, veut inciter ses partenaires à changer eux-mêmes. En recevant ce rapport 2012, Seydou Baba Traoré, Conseiller technique au ministère de la Communication et des nouvelles technologies, a expliqué les réformes en vue dans le secteur. Il a, entre autres, cité celles relatives aux services privés de communication et à la régulation, les projets de textes relatifs à la presse et aux délits de presse et les textes relatifs à l’accès à l’information.
Signalons que le baromètre des media est actuellement réalisé dans 25 pays d’Afrique et dans les bureaux de la fondation Friedrich Ebert Stiftung qui ont commencé à l’expérimenter en Asie. Il est utilisé depuis plusieurs années.
Yaya Samaké