La salle de réunion de l’ASSEP a abrité le vendredi dernier la toute première conférence du Collectif de veille pour la défense des médias. Cette conférence de presse a enregistré la présence des responsables des faîtières de la presse dont le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté et plusieurs directeurs de publication.
Le président du Collectif, Moustaph Diawara, a fait observer une minute de silence à la mémoire des journalistes disparus dont l’ancien premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga décédé le 21 Mars dernier.
Le Collectif vient de voir le jour et a un gros dossier sous la main. Il s’agit de l’affaire de Bassidiki Touré, l’actuel président de l’ASSEP, proposé pour siéger à la Haute Autorité de la Communication (HAC) mais dont le nom à été recalé, selon les termes du département du ministère de la communication.
Le Collectif a ensuite demandé au Président Assimi Goita de prendre en compte le rôle primordial de la presse dans la réussite de la transition. Moustaph Diawara annonce que le Collectif de veille pour la défense des médias compte monter au créneau.
Prenant la parole, le président de la Maison, Bandiougou Danté a remercié les journalistes, venus nombreux pour la circonstance, avant de faire la genèse de cette affaire dite” la situation de Bassidiki à la HAC.
Le président de la Maison de la presse rappelle que la Haute Autorité de la Communication est composée de 9 membres dont la nomination se fait ainsi qu’il suit : Président de la République nomme 3 membres dont le mandat est de 7 ans et qui assurent la présidence de l’institution. Le président de l’Assemblée nationale désigne aussi 3 membres pour un mandate de 6 ans. Quant aux professionnels de la presse, ils donnent 3 membres également pour un mandate de 6 ans. Tous ces mandats ne sont pas renouvelables a t-il rappelé.
Il a affirmé que la Maison de la presse a été saisie par une lettre confidentielle pour désigner ses représentants.” Nous avons travaillé de sorte qu’il n’y a pas de diversion entre les journalistes. De ce fait, nous avons travaillé pour que l’URTL ait un représentant, les Agences de communication et de publicité un représentant et l’ASSEP, un représentant”, a confié Bandiougou Danté.
Et le président Danté d’ajouter ” nous avons procédé à l’élection et envoyé une liste de 5 noms sur lesquels 3 seront retenus”, a affirmé Bandiougou Danté.
“Le nom de Bassidiki figurait en 3 è position, suite à cette élection. Mais à la grande surprise, la décret a été signé sans le nom de Bassidiki. Quand nous avions cherché à savoir les causes, ils nous ont dit que Bassidiki a un problème avec la justice, c’est pour cela son nom a été recalé” a affirmé Danté, le président de la Maison de la presse.
Bassidiki Touré a pris la parole pour expliquer qu’en 2011, il a été arrêté et présenté à un juge d’instruction au tribunal de grande instance de la commune 3. Il affirme qu’on lui reprochait d’être dans un réseau de trafic d’enfant. ” J’ai fait 90 jours à la maison centrale d’arrêt de Bamako, avant de bénéficier d’une liberté provisoire et l’enquête a continué jusqu’en assises où j’ai été blanchi” a t’il affirmé.
Le Collectif entend mener d’autres d’actions dans le futur, afin que Bassidiki soit mis dans ses droits.
Seydou Diamoutené