La justice a statué hier sur la demande de liberté provisoire de notre confrère et directeur de publication du journal « Le Républicain », Boukary Daou inculpé pour « incitation au crime et au délit » et « publication de fausses nouvelles » plus de semaines durant à la Maison centrale d’arrêt de Bamako après avoir publié une lettre ouverte au président de la République. Au terme de l’audience d’hier, M. Daou, directeur de publication du « Républicain » a été mis en liberté provisoire.
Détenu dans les locaux de la Sécurité d’Etat pendant 8 jours, où il a subi des traitements physiques dégradants, Boukary Daou a ensuite été transféré à la Brigade d’investigation judiciaire. Inculpé le 18 mars 2013 pour « publication de fausses nouvelles », il doit comparaitre devant le tribunal en citation directe à l’audience du 16 avril 2013 pour « incitation au crime et au délit » et « publication de fausses nouvelles ». Il risque, dit-on, jusqu’à 3 ans de prison.
L’interpellation de Boukary Daou par la Sécurité d’Etat avait poussé les associations professionnelles de la presse à décréter une opération « presse morte » et de boycotter les activités gouvernementales jusqu’à nouvel ordre. S’y ajoute une plainte déposée, en bonne et due forme, contre l’Etat pour « séquestration ». La question qui se pose est de savoir si Dioncounda va-t-il se racheter dans cette affaire dans laquelle on lui reproche beaucoup de chose ?
En tous cas les associations professionnelles de la presse et les défenseurs de droit de l’homme ne baisse de garde.
Youssouf Coulibaly
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