A l’initiative du ministère de la Défense et des Anciens combattants 75 journalistes venus de Bamako, Koulikoro, Sikasso, Ségou, sont en formation à Ségou sur “la communication de défense en période de crise“.
Du 10 au 14 août 2017 se tient à Ségou l’atelier de formation des journalistes sur les “Enjeux de la communication de défense au Mali : Rôle et responsabilité des médias”. La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly, en présence du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré.
L’objectif de cet atelier de formation, a précisé le ministre de la Défense et des Anciens combattants, est “d’éviter de livrer des informations pouvant contrarier le bon fonctionnement d’un segment quelconque du dispositif militaire destiné à préserver le territoire national, les personnes et leurs biens. Face aux menaces adverses et dans l’urgence, le rôle primordial pour les journalistes, de notre point de vue, doit être prioritairement et essentiellement d’assurer les populations et de contribuer au réarmement moral des troupes, à la promotion de la paix et de sécurité”, a précisé le ministre de la Défense.
La tenue de cet atelier sur la communication de défense est une illustration de l’approche nouvelle que le gouvernement veut matérialiser par la mise en place d’un partenariat stratégique, dynamique et citoyen entre les Forces armées et de sécurité et les médias.
Compte tenu de la situation actuelle de notre pays, selon l’organisateur, il est nécessaire et important de parler aux hommes des médias, d’échanger avec eux sur toute la particularité de la communication de défense et sur le rôle et la place de l’Armée au Mali, sur les conséquences des informations diffusées sur l’opinion nationale et internationale, sur les autorités et sur l’institution militaire elle-même.
Parlant du désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), le ministre Coulibaly a rappelé que c’est un chantier vaste qui nécessite de grands investissements humains et financiers et que sa réussite fait appel à la contribution de tous les acteurs dans un esprit de confiance réciproque et d’engagement patriotique.
Cette communication doit permettre d’apporter un soutien à l’Armée nationale et aux forces de sécurité ; contribuer à réaliser l’unité interne de tous les corps ; sensibiliser et aider les populations à prendre les mesures nécessaires de protection civile ; soutenir et encourager les concertations intercommunautaires pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble ; développer un programme soutenu de communication de masse sur la situation sécuritaire dans le pays ; inviter tous les populations à faire des propositions et contributions sur toutes les questions de développement qui se posent à elles.
Il est essentiel de sortir l’armée des luttes politiques et corporatiste ; développer une compréhension partagée sur la complémentarité des rôles entre les médias, les forces armées et de sécurité, les autorités et les populations sur les questions de sécurité, de paix et de développement.
Cet atelier se déroulera autour des thématiques comme : La Loi d’orientation et programmation militaire ; la communication de défense : défis, enjeux et contraintes opérationnels ; la gestion de l’information militaire en temps de crise ; la politique de l’intégration ; rôle et responsabilité sociétale du journaliste ; crise malienne : les médias, acteur de paix ou d’insécurité ? Etc.
Ces quatre jours de formation vise à mettre en place un cadre consensuel de gestion concertée de l’information sur les questions de défense. Mais aussi à faire l’état des lieux de la communication de défense et définir les objectifs ; sensibiliser les hommes de presse sur la spécificité et la sensibilité de l’information de défense ; examiner les contraintes et enjeux de la communication de défense au Mali ; créer un cadre de concertation entre l’institution militaire et les médias et à mettre en place un réseau de journalistes spécialistes des questions de défense et de sécurité.
Youssouf Coulibaly
Envoyé spécial