À la faveur de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Maison de la presse organise du 2 au 7 mai 2016 la Semaine nationale de la liberté de la presse à travers des conférences-débats, des journées portes ouvertes, des activités sportives et culturelles… Le thème mondial 2016 est : «Accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est votre droit», mais le thème national de cette Semaine porte sur : «Le rôle des médias dans la lutte contre les extrémismes».
Le premier sous-thème de cette Semaine, «la problématique de l’accès à l’information», débattu lundi dernier, a permis au président de l’Association des anciens du Cesti, Diomassi Bomboté, de remuer le couteau dans la plaie de la presse malienne. Selon lui, les problèmes de la presse malienne sont, entre autres, le manque de temps à donner à la réflexion et au professionnalisme. Ce qui conduit, selon lui, à la léthargie intellectuelle ou à la malhonnêteté intellectuelle. Pour ce faire, M. Bomboté a lancé un appel aux journalistes maliens afin qu’ils s’imprègnent de leurs réalités socio-culturelles et qu’ils évitent le mensonge.
Par ailleurs, il dira que l’accès à l’information pose problème parce que les fonctionnaires maliens ne sont pas formés à la communication. Toute chose qui complique le travail du journaliste, quand il y a lieu d’aller chercher l’information auprès de ces mêmes fonctionnaires. «Mais la remise en cause doit venir aussi des journalistes, qui manquent souvent de techniques d’approche pour rencontrer les personnes qui doivent intervenir. Notre approche de communication est délicate. La Haute autorité de la communication aura beaucoup à faire dans l’application des textes qu’elle est appelée à faire respecter, parce que les conditions dans lesquelles les organes sont créés, laissent à désirer», a-t-il déploré.
Rappelons qu’au menu de la célébration de cette Semaine de la liberté de la presse dans notre pays, il y a des conférences-débats, le vernissage de l’exposition-photos ; le dépistage du diabète et de l’hypertension et pour clore les festivités, il est prévu un dîner-Gala au Cicb avec une remise de diplômes de reconnaissance aux doyens des médias.
Gabriel TIENOU