La Maison de la presse de Bamako vibre depuis ce mardi au rythme de la Semaine nationale de la liberté de la presse. Pour cadrer cet important rendez-vous de la presse avec elle-même, le thème retenu cette année par les organisateurs est “Journalistes et hommes des médias : devoirs et responsabilités en période de crise”. Et c’est deux références de la presse malienne qui ont ouvert le bal d’une série de conférences.
D’où vient la presse malienne ? C’est le doyen Madou Diarra qui était d’abord invité à répondre à cette question devant un parterre d’étudiants et de journalistes à l’ouverture de la Semaine nationale de la liberté de la presse, hier à la Maison de la presse.
Le doyen Diarra dira que la presse malienne tire son origine de la période coloniale. Pour M. Diarra, depuis les années 1946, les journaux existaient déjà au Soudan. Avant d’ajouter qu’elle a connu son éclosion avec l’avènement du mouvement démocratique au pouvoir en 1992.
S’agissant du respect de l’éthique et de la déontologie par la génération nouvelle, le doyen exprimera avec regret que l’enfant n’est plus dans de bonnes mains. Pour lui, la force de la plume et du micro a succombé face à l’argent roi. “Avec une enveloppe de 100 000 F CFA, on peut faire écrire et faire dire ce qu’on veut à beaucoup de journalistes ici au Mali”, a accusé le doyen Diarra.
Le second et le dernier thème de la journée a été exposé par une autre figure emblématique de la presse malienne. Dans une approche participative, Diomassi Bomboté, ancien professeur au Cesti de Dakar, partagera son point de vue sur la culture des médias.
Selon lui, la nouvelle génération ne doit pas perdre de vue les réalités locales dans le traitement de l’information. Avant d’inviter ses cadets à faire un meilleur usage des outils des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
En plus des conférences, d’autres activités sont prévues au cours de cette semaine qui s’étendra du 2 au 6 de ce mois.
Oumar B. Sidibé