Dans le cadre de la Semaine Nationale de la Liberté de la Presse, cette année, la traditionnelle journée dédiée aux femmes des médias s’est déroulée à la Maison de la Presse le vendredi 05 mai dernier sous le thème : « rôle des communicatrices dans la promotion de la loi sur le genre ». C’était en présence de la représentante de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC), Oumou Diawara, de Daouda Mariko, représentant de la Maison de la Presse, de la représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Tounkara Sophie Soucko.
Selon Oumou Diawara de l’APAC, c’est la troisième fois consécutive que la Maison de la Presse, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, organise la semaine de la presse et dédie une journée aux communicatrices. Pour elle, l’objet de cette rencontre est de débattre sur le thème : « rôle des communicatrices dans la promotion de la loi sur le genre ».
A en croire Oumou Diawara, son organisation étant composée de femmes journalistes et animatrices de radios, de télévision, de presse écrite, de presse en ligne, de techniciennes, de camera women et de femmes photographes, a un grand rôle à jouer dans la vulgarisation de cette loi à travers les outils de communication dont elles disposent. Mieux dit-elle, il est de leur devoir de jouer pleinement cette mission de communicatrice au service du pays et la femme en particulier. Elle a rendu hommage à toutes les icones de la presse malienne qui ont été à la base de la création de cette organisation au Mali en 1988. Il s’agit entre autres de Aissata Cissé, marraine de cette troisième édition, Kadiatou Kouma, Mariam Kanakomo, Sadio Touré, Sacko Maguiraga, Makoro Camara, Massiré Yattassaye, etc.
A sa suite, Mme Tounkara Sophie Soucko dira que cette journée dédiée à la femme sous le thème : « rôle des femmes de médias dans la promotion de la loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives » magnifie le combat des femmes journalistes, communicatrices et animatrices et leur apport dans le développement socioéconomique et culturel du pays. Selon elle, plus de 20 ans après la conférence mondiale de Beijing sur la femme et 15 ans après le sommet du millénaire, le Mali a franchi un pas important dans le renforcement de la démocratie avec l’adoption de la loi N°2015-052 du 18 Décembre 2015 « instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives ». A travers cette loi dit-elle, le Mali s’engage à donner aux femmes et aux hommes l’opportunité de jouer pleinement leur rôle dans l’affermissement de la démocratie et le développement socioéconomique et culturel.
« L’adoption de cette loi permet non seulement au Mali de rejoindre l’arène des pays qui ont déjà légiféré sur la question de la réduction des inégalités de genre dans la vie politique, mais elle ouvre la voie vers une meilleure justice sociale pour les femmes en vue d’accéder aux fonctions nominatives », a souligné Mme Tounkara Sophie Soucko. Selon qui, la stratégie adoptée est de mettre l’accent aussi bien sur la communication de proximité que la communication de masse qui ne peut se faire sans les médias. D’après elle, il s’agira de rencontrer les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses et autres leaders à tous les niveaux, de renforcer les capacités des différents acteurs chargés de la mobilisation des populations. Et enfin, faire la communication pour le changement de comportement qui se traduira par des actions de communication de masse à travers des émissions radiophoniques et télévisuelles, des articles de presse etc.
Fatoumata Fofana