Pendant sept jours, la Maison de la presse a été le théâtre d’intenses activités, dont des conférences débats sur des thèmes aussi variés que riches. Le 2ème jour, le thème «Médias et réconciliation» fut animé par le ministre de la Communication, Choguel K. Maïga et le représentant du Ministre de la Réconciliation Nationale, Attaher Ag Iknane.
Un dialogue intergénérationnel, animé par Sadou Yattara et Mme Maciré Yatassaye, deux doyens de la presse malienne s’est tenu le 3ème jour. Ce fut l’occasion d’échanges fructueux avec les étudiants des écoles de journalisme et de communication et d’autres journalistes. La problématique d’une école publique de journalisme dans notre pays y a été posée.
En réponse aux différentes questions, l’Administrateur délégué Maïga a expliqué que le processus d’ouverture de l’école était en cours et que, si tout se passait comme prévu, elle ouvrirait ses portes à la prochaine rentrée des classes. Des écoles privées de journalisme et de communication ont été présentées au cours de cette journée, comme l’ESTM, l’UCAO et l’ISPRIG.
Le jeudi, la conférence débat sur le thème « Paix et relance économique» a été animée par Mamadou Tièni Konaté de la CCIM, le ministre Mamadou G. Diarra et Moussa Alassane Diallo, Président de l’APBF, avec comme Modérateur l’ex ministre Mahamadou Camara.
Les deux dernier jours de la semaine ont été particulièrement riches en contenu, notamment le 2 mai, où la Charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression au Mali fut signée par une trentaine de responsables d’associations professionnelles et de patrons de presse.
Ce riche document est le fruit d’un processus participatif mené par l’IDEM avec le soutien de l’Institut Panos et d’Oxfam NOVIB. Cette Charte a été adoptée le 17 décembre 2014. Elle comporte 2 titres, 4 chapitres et 15 articles. Elle repose sur trois principes fondamentaux, l’égalité des femmes et des hommes, l’élimination des stéréotypes et la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décisions.
La Charte trouve sa légitimité dans les différents engagements nationaux et internationaux prix par le Mali visant tous la promotion du genre, en particulier, et la Politique Nationale du Genre (PNG-Mali). Elle a été présentée avec brio par notre consœur Ramata Diaouré.
Le 3 mai, dernier jour de la semaine et Journée mondiale de la liberté de la presse, a été marquée dans la matinée par les interventions du Parrain de la semaine, Mahamane Hamèye Cissé, et du ministre Dr Choguel Kokala Maïga, suivies d’un débat lancé par l’ex- ministre de la Communication, Mahamadou Camara, sur le thème mondial: «Laissez le journalisme prospérer! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique». On notait la présence de 3 anciens ministres de la Communication, les doyens Gaoussou Drabo et Manga Dembélé et leur cadet Mahamadou Camara.
Pour terminer en beauté, le ministre Choguel Maïga a offert dans la soirée un dîner de gala au CICB. Des Doyens de la presse ont été honorés par la délivrance de Diplômes de reconnaissance, pour certains à titre posthume. Le ministre de l’ESRS, Me Mountaga Tall, en bon ami des hommes de la presse, a honoré de sa présence la cérémonie.
La maitresse de cérémonie, a, au nom des journalistes, demandé au ministre de la Communication d’arrêter au plus vite une date pour le match de football qui va opposer l’équipe des journalistes à celle du gouvernement, malheureusement sans résultat probant. Une séance de photos a mis fin à la soirée. Vivement la prochaine SENLIP!
Mohamed Naman Keita, Stagiaire