La salle de conférence de la Maison de la presse a servi de cadre, le jeudi 29 décembre dernier, au lancement des activités de la Mutuelle générale de solidarité de la presse (MUGESPRESSE). C’était au cours d’une journée de sensibilisation organisée à l’occasion de la journée mondiale de la Couverture santé universelle (CSU) célébrée chaque année le 12 décembre. Cette journée était présidée au nom du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire par le Directeur général de la CANAM, Angoundjo Luc Togo. Des responsables d’associations et d’organes de presses ont tenu à être des témoins oculaires de cet évènement tant attendu par les médias.
Dans son intervention, M. Abdoul Majid Thiam, représentant le président de la Maison de la presse, a salué la tenue de cette journée de sensibilisation sur la mutualité au sein de la presse. Ce qui permettra, a-t-il dit, de réduire la souffrance des hommes des médias. Il a aussi appelé ses confrères à adhérer à cet outil de soulagement.
La presse malienne se reconnaissant dans cette vision des plus hautes autorités n’entendait pas rester en marge de cet évènement qui magnifie un pan essentiel du droit. Celui de l’accès pour tous à la santé, a souligné le président de la MUGESPRESSE, M. Aly Diarra. Il s’agissait, à travers cette journée, de sensibiliser les journalistes pour une presse mutualiste dans le contexte de la Couverture santé universelle (CSU), afin qu’ils portent à travers le pays, une initiative dont la générosité garantit à plus d’un titre la dignité humaine.
Mais une presse suffisamment mutualiste, il en faut encore du temps, puisque cinq ans après la mise sur les fonts baptismaux de la MUGESPRESSE, les acteurs de la profession peinent encore à s’approprier une manne que seule pouvait leur apporter la solidarité tant magnifiée sur leurs supports et par leurs soins, a constaté le président de la MUGESPRESSE.
Conscient qu’il y a un temps pour tout, aujourd’hui, l’heure n’est-elle pas à une prise de conscience collective quand le drame quotidien de certains de nos confrères fauchés par des véhicules fous ou d’autres arrachés à notre affection par de fâcheuses maladies n’en finit pas d’asseoir notre conviction sur l’impérieuse nécessité de recourir à la solidarité comme rempart de prédilection contre la précarité. Admission faite du principe que la vulnérabilité n’est pas une fatalité, a souligné Aly Diarra.
Pour sa part, le directeur général de la CANAM, Angoundjo Luc Togo, a souligné que dans le domaine de la maladie, la problématique de l’extension de la couverture sociale, par la généralisation d’un système de tiers payant, était au cœur de cette politique.
Les activités en cours quant à la mise en place de la couverture maladie universelle procèdent de la concrétisation, d’ici 2018, de l’extension d’un système d’assurance maladie à toute la population », a-t-il expliqué.
Youssouf Sangaré