Sale temps pour la presse malienne : Regards croisés de Salif Sanogo et de Bandiougou Danté

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Les  journalistes vivent dans une précarité extrême’’

Pour édifier les autorités actuelles sur la situation des journalistes du Mali, le parrain de la nuit de l’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM), Salif Sanogo n’a pas mâché ses mots. Il a trempé la plume dans la plaie. Pour lui, les journalistes vivent dans une précarité extrêmement difficile. La plupart de ces journalistes ne sont pas payés. Souvent quand ils sont envoyés sur le terrain, on leur dit ‘’débrouillez-vous !’’. Mais comment peut-on envoyer un journaliste se débrouiller sur le terrain alors qu’il a cette…arme dangereuse entre ses mains ?

‘’La refondation du Mali passe nécessairement par l’assainissement de l’espace médiatique’’

‘’N’est pas journaliste qui le veut. Aujourd’hui, la presse malienne est à la croisée des chemins. Je le dis haut et fort : si rien n’est fait, dans 3 ans peut-être, mais dans 5 ans sûrement, la prolifération des médias représenterait plus de dangers que les armes. Il est temps d’adopter le décret sur la presse en ligne.’’

Pour lui, le ministre de la Communication a une responsabilité historique.

. Si vous voulez réellement refonder le Mali, la refondation doit commencer par les secteurs de médias, parce que ce sont les médias qui manipulent, forment, informent, construisent et détruisent. Personne ne connait aujourd’hui le nombre de médias maliens. Les hommes politiques font le défilé au niveau de la rédaction de ces médias informels au nom d’une prétendue audience. Et quelle audience ? A partir d’un Smartphone et un trépied, on arrive à toucher une centaine de milliers de personnes à travers le monde au mépris des règles réglementaires et d’éthique et de la déontologie. L’Etat est en train de fermer les yeux là-dessus. Si rien n’est fait, c’est une véritable bombe et les conséquences sont catastrophiques’’

 

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