A la Une des journaux de ce jeudi 2 août 2018 au Mali, les élections présidentielles du 29 juillet 2018 tiennent toujours en haleine les populations.
Pour le journal LE SOIR DE BAMAKO, qui s’est basé sur les Rapports des observateurs, la Présidentielle du 29 juillet dernier « a été libre, transparente et apaisée », malgré des incidents et des dysfonctionnements.
L’INDEPENDANT, un autre quotidien de la place, rapporte que Mme Maïga Fatoumata S. Dicko de la COCEM et son équipe d’observateurs ont dit que le « vote s’est déroulé correctement dans 99% des Bureaux de vote visités par sa structure ».
Pour le journal Nouvel Horizon qui a titré« Résultats du vote du 29 juillet dernier : Et si le candidat IBK avait gagné dès le 1er tour ? », la quasi-totalité des sondages d’opinions avait tablé sur un second tour entre le Président de la République sortant, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), candidat à sa propre succession, et Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition.
«L’Opposition récuse la Cour Constitutionnelle », rapporte le quotidien INFO MATIN qui a déclaré qu’elle n’en reconnaîtra pas les résultats du scrutin du 29 juillet « parce qu’il a été affecté par des irrégularités ». «Bourrage d’urnes », « Achat de votes »,…, renchérit l’hebdomadaire international Jeune Afrique qui cite Mohammed Aly Bathily, candidat à la présidentielle: «Nous nous demandons si le scrutin du 29 juillet était une consultation électorale ou un marché électoral !».
« Présidentielle : Les populations se désintéressent », titre L’INDICATEUR DU RENOUVEAU ». Selon ce confrère, «La fièvre électorale, c’est au niveau de la classe politique…Certains sont inquiets des désordres qui peuvent naître des suites électorales. C’était ça un peu la crainte des uns et des autres, parce que la situation est quand même explosive en raison des conditions de vie dramatiques des populations. Donc, une étincelle peut mettre le feu aux poudres. C’est un peu cela l’inquiétude des citoyens».
Et à la RFI d’ajouter que dans l’attente des résultats, des candidats s’impatientent et s’interrogent. Certains candidats d’opposition en profitent pour occuper le terrain médiatique et 18 d’entre eux ont tenu une conférence de presse ce mercredi matin à Bamako.
Face à cette agitation de l’opposition politique malienne, le camp présidentiel est sorti de sa réserve. Dans son communiqué de presse du 1er août 2018, rapporte le journal en ligne Maliweb.net « l’Alliance Ensemble pour le Mali s’insurge contre les propos tenus par certains candidats et leurs Représentants qui visent à discréditer un scrutin dont les résultats semblent ne pas leur être favorables. Par conséquent, « exige de ces candidats qu’ils fassent preuve de responsabilités et se soumettent aux rigueurs de la loi en acceptant les résultats qui seront proclamés par les autorités, tout en présentant les recours qu’ils souhaitent devant les juridictions compétentes ».
Toutefois, précise NOUVELLE LIBERATION, Cheick Modibo Diarra est une véritable « énigme » ; car, malgré sa proximité avec l’opposition, il s’est désolidarisé du communiqué du groupe des 17 candidats.
«Le code de bonne conduite s’est de nouveau invité à la fête. Sa vulgarisation a fait objet d’un atelier de formation organisé à l’endroit des Représentants des partis politiques, rapporte le bihebdomadaire L’AUBE, par le National Democratic Institute, pour un bon comportement des Responsables, des cadres et des militants à toutes les phases du processus électoral ».
Le journal Soleil Hebdo parle de brouille entre majorité et opposition à la commission de centralisation des résultats. «Le climat de confiance n’était pas au beau fixe entre la majorité et l’opposition. Pour incompréhension procédurale, les Représentants de l’ADP-Maliba et l’URD auraient claqué la porte, le mardi », précise notre confrère.
Pour finir, le quotidien L’INDICATEUR DU RENOUVEAU appelle que la Chef de la mission des observateurs de l’Union Européenne (UE) au Mali a insisté, mardi dernier, pour que les autorités publient une «liste complète et détaillée des Bureaux où le scrutin présidentiel n’a pas pu se tenir dimanche en raison de violences. Une pression à laquelle s’ajoute celle de l’opposition qui a réitéré la même publication ainsi que la concrétisation des promesses faites par le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, le 28 juillet dernier, lors d’une rencontre avec les 24 candidats, les observateurs internationaux et les Représentants de l’ONU, de l’UE, de l’Union Africaine et de la CEDEAO.
C.A